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Des adresses IP ayant procédé au hacking du SPW ont été localisées en Russie. Ce sont les infos confidentielles liées aux exportations des armes wallonnes qui ont été ciblées en priorité par les hackers.
Plusieurs sources ont confirmé à RTL Info que les origines de la cyberattaque à grande échelle contre les portails publics de la Région Wallonne se situaient en Russie.
Rappel : le site internet du Service Public de Wallonie (SPW) ainsi que d’autres sites parastataux wallons ont été mis hors-service dans la foulée d’une attaque informatique de grande envergure en fin de semaine dernière.
Depuis lors, les services digitaux du SPW ainsi que les équipes de l’opérateur Microsoft tentent de comprendre les mécanismes de la cyberattaque et de rétablir les sites internet. Selon nos informations, les hackers ont en priorité ciblé les informations liées aux licences d’exportation des armes par la Wallonie. La Région wallonne doit en effet octroyer son feu vert pour exporter des armes fabriquées sur son territoire vers l’étranger. Plusieurs opérateurs d’armement ont leur siège en Région Wallonne, notamment la FN Herstal et John Cockerill Group.
Des licences d’exportation d’armes sont en cours d’examen pour de nombreux pays "sensibles" et les informations liées à ces exportations sont hautement confidentielles. À ce stade, les enquêteurs ont établi que certaines adresses IP ayant servi pour l’attaque contre la Région wallonne étaient établies en Russie.
Ceci n’induit pas automatiquement que la Russie est derrière les attaques – les experts rappellent que pour brouiller des pistes, en matière de hacking, on peut aussi se servir de la Russie comme d’un paravent.
En tout état de cause, la cyberattaque démontre le rôle de plaque tournante de la Wallonie en matière de réarmement ; ceci intervient alors que le gouvernement fédéral a décidé d’allouer quelque 17 milliards d’euros supplémentaires au secteur de la Défense au cours de la législature à venir.


















