Neuf pays européens se réunissent pour une future "usine verte" dans la mer du Nord: "Cela servira également nos ménages belges"

Dans le port d’Ostende, se trouve un énorme navire rouge : un câblier qui permet de relier les éoliennes entre elles et les réseaux électriques de différents pays. 

C’est à bord de ce bateau, d'origine belge, que notre Premier ministre a reçu les 9 chefs d’Etat et de gouvernements. "Un bateau belge qui va servir à construire, ensemble, une île énergétique belge et qui va connecter la Belgique à l'Angleterre et au Danemark, mais qui va aussi servir à aider nos ménages belges", note Tinne Van der Straeten, ministre de l'Energie.

D’ici 2050, les pays qui bordent la mer du Nord souhaitent installer une capacité de 300 GigaWatt, l’équivalent de 300 centrales nucléaires. L’objectif de ce sommet est double : accélérer la transition de l’Europe vers cette énergie plus propre, mais aussi améliorer la souveraineté européenne en matière énergétique.

La mer du Nord deviendra un lieu hautement stratégique qu’il faudra sécuriser. "Il y aura de plus en plus de parc éoliens", explique Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice. "Mais aussi des câbles de connexion, et il faut qu'ils soient sécurisés, donc des investissements pour la sécurité sont nécessaires".

Un premier sommet a déjà eu lieu l’année dernière entre la Belgique, le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas. Aujourd’hui, il y a 5 nouveaux venus, dont la France qui compte bien rattraper son retard. En effet, nos voisins ont une capacité de 0,5 gigawatt alors que celle de la Belgique est de 2,2. 

Le Luxembourg était également présent à ce sommet : "Moi, j'apporte des sous, mais je récupère aussi un peu d'énergie. Nous voulons un programme ambitieux au niveau européen", explique Xavier Bettel, Premier ministre du Grand-Duché. Car des financements, il en faudra. Le coût total s'annonce colossal : en effet, l'Union européenne estime les besoins d’investissements à 800 milliards d’euros.