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Pratique dans notre quotidien, l'intelligence artificielle demande néanmoins énormément d'énergie. Cela a donc un impact sur le changement climatique. Si une réglementation existe en Europe, ce n'est pas encore le cas au niveau mondial.
L’intelligence artificielle, l’IA, est absolument partout dans notre quotidien : dans nos smartphones, sur les réseaux sociaux ou encore dans des secteurs tels que l’industrie, le transport et le marketing.
Une omniprésence qui amène la question de son impact sur le changement climatique. Selon l’Agence internationale de l’énergie, l’intelligence artificielle consommerait aujourd’hui 0,03 % de la consommation électrique mondiale.
Mais alors, on en est où au niveau des lois ? Olivier Vergeynst, directeur de l’institut belge du numérique responsable, explique : "Les réglementations concernant l'IA en Europe incluent le 'European AI Act', qui est un cas spécifique. Au niveau mondial, on n'a pas encore ce type de régulation. Le problème, c'est que les grands acteurs se retrouvent beaucoup plus aux USA, voire en Chine. (...) Il y a déjà une série de réglementations environnementales un peu partout. Celles-là s'appliquent aussi à l'IA, mais malheureusement pas assez (...)".
À titre d'exemple, une question posée à une IA générative comme ChatGPT consomme 10 fois plus d'énergie qu'une recherche sur Google. En effet, l’intelligence artificielle est une architecture avec des centaines de paramètres qui mobilisent des centaines de GPU (processeurs graphiques).
Un entraînement de ChatGPT (donc pas pour une requête, mais pour faire fonctionner ChatGPT) est l’équivalent de 300 à 400 vols Paris/New York en termes de consommation d’énergie. Les trois grandes causes de l’impact environnemental sont : le matériau (des métaux rares qui sont très polluants), la quantité d’eau phénoménale (pour refroidir) et une consommation électrique importante, avec pollution et émanation de CO2.