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Dans le Brabant wallon, des journées d'agriculture sociale offrent aux participants une véritable thérapie au contact de la nature.
L’agriculture sociale, une pratique en plein essor, trouve un terrain fertile en Wallonie. À Haut-Ittre, dans le Brabant wallon, l’ASBL Nos Oignons organise des journées collectives de soins verts, offrant une alternative thérapeutique au cœur de la nature. Ces activités, qui mêlent maraîchage et solidarité, permettent à de nombreux participants de se reconnecter avec eux-mêmes et avec leur environnement, dans une ambiance conviviale et bienveillante.
Christine, bénévole au Jardin des Saules depuis quatre ans, illustre parfaitement les bienfaits de cette initiative. Après avoir traversé une période difficile marquée par un Covid long et un burn-out, elle a trouvé dans ces activités un moyen de se rétablir et de se ressourcer : "Ça a vraiment été une thérapie pour moi. Franchement, c’était mon médicament. J’attendais le mardi et le mercredi pour venir, tellement ça m’a fait du bien", avoue-t-elle avec émotion. Bien qu’elle ait aujourd’hui surmonté ces épreuves, elle continue à se rendre aux journées organisées par l’association, cette fois pour le plaisir de partager et de tisser des liens avec les autres participants.
Chaque semaine, ces journées collectives rassemblent des participants sur différents sites de maraîchage en Wallonie. Les objectifs sont multiples : offrir ce que l’on appelle des soins verts, des activités encadrées préscrites par des médecins, à un public large et aux besoins variés. Ces personnes incluent celles ayant traversé des parcours complexes, fréquenté des institutions, ou faisant face à des situations telles que la dépression, le burn-out ou le handicap. Ces soins s’adressent également à toute personne en quête de détente et de reconnexion avec la nature.
Créer ce lien et partager ma passion
Le rôle d’encadrement est assuré par Andy De Paepe, maraîcher passionné du Jardin des Saules, en collaboration avec l’ASBL Nos Oignons. Fort de ses neuf ans d’expérience dans ce domaine, il exprime avec enthousiasme l’impact de ces rencontres hebdomadaires non seulement sur les participants, mais aussi sur lui-même. "Le métier d’agriculteur est souvent un métier solitaire. Avoir chaque semaine un groupe de plusieurs personnes qui viennent sur le champ, ça permet de créer ce lien et de partager ma passion", confie-t-il.
Depuis 2017, l’ASBL estime que plus de 1.200 personnes ont bénéficié des journées de soins verts en Wallonie. Toutefois, cette forme de thérapie n’est pas encore officiellement reconnue par l’INAMI, ce qui limite potentiellement l’accès pour certaines catégories de la population.


















