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Procès en destitution en Equateur: le président réitère son innocence

Le Parlement de l'Equateur a entamé mardi un procès en destitution contre l'impopulaire président conservateur Guillermo Lasso, qui a clamé sa "totale, évidente et incontestable innocence" face aux députés d'un pays miné par les querelles politiques et la violence.

En présence de 109 de ses 137 membres, le parlement monocaméral a ouvert sa session avec les premiers arguments en faveur de la mise en accusation du président pour détournement présumé de fonds.

La gauche, majoritaire, voit dans cette procédure une occasion de se débarrasser du gouvernement de droite et de reprendre des forces après la chute de son leader, l'ex-président Rafael Correa (2007-2017), condamné à huit ans de prison par contumace pour corruption et en exil en Belgique.

M. Lasso, un ancien banquier de 67 ans au pouvoir depuis 2021, est accusé par ses détracteurs de malversations dans le cadre d'un contrat d'Etat portant sur le transport de pétrole brut.

"Il n'y a pas de preuves ou de témoignages pertinents. Au contraire, il n'y a que des informations qui prouvent ma totale, évidente et incontestable innocence", a-t-il dit devant les députés qui doivent réunir 92 voix (2/3 des 137 députés) pour pouvoir le chasser du pouvoir.

Il dispose de trois heures pour présenter sa défense dans l'hémicycle.

Les députés avaient déjà tenté de le destituer en juin 2022, alors que l'Equateur était en proie à de violentes manifestations contre la vie chère, mais s'étaient heurtés à leurs propres divisions.

S'il est destitué, M. Lasso sera remplacé par son vice-président Alfredo Borrero qui terminera son mandat de quatre ans.

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