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Un établissement de vente lié au sexe s'apprête à ouvrir à Waterloo dans un quartier résidentiel et commercial. Les voisins n'en veulent pas et considèrent que sa localisation est inadaptée. En cause, la localisation du projet, qui va être érigé près de plusieurs écoles.
Les travaux s'accélèrent, pour ouvrir la boutique érotique, sur l'une des avenues les plus passantes de Waterloo. Mais pas de quoi choquer les ouvriers qui travaillent sur le chantier : "Ça ne me choque absolument pas. Il en faut un peu pour tous les goûts." Il s'agit de la quatrième enseigne de ce genre en Belgique. Un concept, qui mélange vente d'objets, mais également des espaces dédiés aux plaisirs sexuels.
Pour Cédric, qui habite juste en face, ce commerce n'a rien à faire dans le quartier : "A moins de 250 mètres devant, il y a une école. 250 mètres plus loin, il y a encore une autre école. Et en plus de tout ça, il y a des danseuses à juste 100 mètres." Sur le site internet de la société, certaines activités sont explicites.
Une autre habitante alerte aussi sur l'emplacement de la boutique de charme. Et pour cause, sa maison et son jardin jouxtent l'établissement. Elle a donc une vue directe sur les pompes à chaleur, qui viennent d'être installées pour chauffer les jacuzzis : "Il y a un cinéma pornographique, et une salle sadomasochiste à côté de la chambre de ma fille. Il faut savoir aussi que plus ça monte dans les étages, plus ça risque d'être hard. Je me demande qui peut arriver psychologiquement à vivre à côté de ça."
Du côté des gestionnaires, le discours se veut rassurant. Richard Sumbu, le gérant de la boutique, possède également un établissement à Bruxelles. Il précise que toutes les règles légales ont été respectées et que les clients seront contrôlés : "Les critiques ne sont pas fondées, et je vais vous expliquer pourquoi. De toute façon, il s'agit d'un cercle privé. N'importe qui ne peut pas y rentrer. Au niveau de la façade, il n'y a pas de signes ostentatoires. On ne peut pas dire qu'il y a des objets choquants, ça reste globalement discret."
La bourgmestre de Waterloo, Florence Reuter, quant à elle, suit l'affaire de près, et agira en cas de trouble à l'ordre public : "Il faut un permis d'urbanisme pour placer des enseignes, et des pompes à chaleur. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas. Et puis, il y a le volet protection de la jeunesse. Pourquoi est-ce que pour un casino, les communes peuvent imposer les localisations hors des écoles, loin des endroits fréquentés par les jeunes ? Pourquoi pas pour ce genre d'établissements, qui dépassent de loin le simple commerce?"
En attendant, les ouvriers continuent les aménagements. L'ouverture est prévue pour le 1er mars.