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Seulement 68% des Wallons prévoient d'aller voter. Une des causes avancées: le trop grand nombre de ministres.
Selon les chiffres du baromètre RTL info, Ipsos, Le Soir, il y a de plus en plus d'abstentionnistes en Belgique. 68% des Wallons seulement prévoient d'aller voter, c'est en partie à cause du trop grand nombre de ministres. Justement, les présidents du MR, du PS et d'Écolo proposent de passer de cinq à un ministre en fédération Wallonie-Bruxelles. Sur le plateau de C'est pas tous les jours dimanche, des représentants de partis débattent sur cette nouvelle mesure.
Georges-Louis Bouchez, Paul Magnette et Jean-Marc Nollet viennent d'annoncer que le nombre de ministres va diminuer à la fédération Wallonie-Bruxelles. De cinq à un. Il restera le ministre-président. S'il y en a d'autres, ils auront une double casquette. C’est-à-dire qu'ils seront aussi ministres à la région wallonne ou à la région bruxelloise.
Sophie Rohonyi, députée fédérale DéFi, est d'accord sur le fond: "Il faut réduire le nombre de ministres et de parlementaires." Sur la forme, en revanche, elle estime que ça va "mettre des secteurs en difficulté" parce qu'on va devoir "dédoubler les infrastructures". En d'autres termes, elle dit qu'il va falloir deux administrations là où il n'y en a qu'une actuellement et que ça risque alors de coûter plus cher.
À cela, Diana Nikolic députée wallonne MR répond que "ce sont des réflexes du passé". Elle argumente: "L'objectif de cette réforme, c'est que ça ne coûte pas plus cher, mais qu'on dépense mieux l'argent. Aller vers plus d'efficacité, pour que ça soit plus lisible. On ne va pas dédoubler s'il y a moyen de fonctionner."
Du côté du PTB et du député wallon Germain Mugemangango, on rejoint DéFi et on s'inquiète du dédoublement. Lui propose plutôt d'aller plus loin et de "refédéraliser" certaines compétences. Il prend l'exemple de la santé: "Si on refédéralise la santé, ça va nous économiser 8 ministres." Cette solution reste toutefois fort peu envisageable. On sait que partis du nord du pays ne sont absolument pas pour.
Jean-Luc Crucke, député wallon et membre des Engagés, se montre plus favorable à cette décision: "Il y a un pas qui a été fait. C'est une bonne décision, même s'il faut qu'elle soit confirmée par le Parlement." Il émet quand même une petite réserve: "Je regrette que l'opposition n'ait pas été associée." Il dit qu'un président de parti était contre et fait comprendre à mi-mots que c'est le président des libéraux.
Concrètement: l'enseignement, la culture, l'audiovisuel et la recherche resteraient à la fédération Wallonie-Bruxelles, l'aide à la jeunesse, les maisons de justice, la petite enfance, la fonction publique, la santé et la formation iraient aux régions. Pour le sport, le doute persiste.
> L'émission est à retrouver dans son intégralité sur RTL Play