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Le Festival international "Vive la magie" revient pour sa 17ᵉ édition et fera escale à Bruxelles et Liège en mars. Un spectacle enchanteur où diversité, humour et poésie sont à l’honneur, porté par des artistes d’exception.
Depuis 17 ans, le festival "Vive la magie" s’efforce de présenter toutes les facettes de cet art. François Normag, directeur artistique, précise : "Un bon spectacle de magie, c’est d’abord la diversité. Grandes illusions, mentalisme, humour… on veut offrir au public toutes les couleurs de la magie. L’objectif, c’est de créer une cohérence entre ces numéros variés et d’embarquer le public dans un voyage extraordinaire".
L’art de faire oublier le quotidien
Michel Huot, magicien québécois, est spécialisé dans le mentalisme humoristique. Mais pour lui, l’humour est bien plus qu’un outil de distraction : "Mon rôle, c’est de faire oublier aux spectateurs leurs problèmes quotidiens. Si les gens repartent avec un grand sourire, sans se poser de questions sur comment j’ai fait, alors j’ai réussi".
Un des slogans du festival résume bien l’esprit de la magie : "Ne rien comprendre et aimer ça". Selon François Normag, l’illusion fonctionne quand le spectateur est captivé : "Si les gens passent leur temps à se demander 'Comment il a fait ?', c’est que nous, on n’est pas bons. Dès le début du spectacle, on doit les emmener ailleurs, dans l’extraordinaire. Là, il n’y a plus de question, juste de l’émerveillement".
Un festival qui évolue avec son époque
Chaque année, le festival propose des numéros inédits. Cette édition met en avant Laurent Piron, magicien belge et champion du monde de magie, avec son numéro "charmeur de papier". François salue également l’arrivée de nouvelles figures féminines dans cet univers encore largement masculin : "Une magicienne allemande présente un numéro poétique, spécialement créé pour le festival, avec une musique chantée par un Montréalais. C’est superbe, il faut le voir !"
La magie, un art qui s’apprend
En coulisses, la magie n’a rien d’un jeu d’enfant. François Normag rappelle qu’il existe un véritable commerce des tours de magie, mais que la clé réside dans le travail. "Acheter un tour ne suffit pas, c’est comme acheter un violon et penser devenir violoniste. La magie est un art qui demande beaucoup de formation et de répétition pour faire oublier tout le travail derrière."
Michel Huot, lui-même créateur de tours de magie distribués dans 70 pays, insiste sur l’importance de la transmission : "Il y a des congrès et des conventions où les magiciens partagent leurs techniques et leurs idées. Ce partage est essentiel pour assurer la relève, car sans elle, la magie disparaîtrait".
"Vive la magie !" continue de séduire un public fidèle et curieux. "Tant qu’il y aura des spectateurs, la magie vivra", conclut François Normag.