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Elon Musk était invité à prendre la parole ce samedi lors du congrès fédéral de la "Lega", le parti d'extrême droite italien dont fait partie le vice-Premier ministre Matteo Salvini.
C'est une série de vidéos enregistrées lors du congrès fédéral de la Ligue du Nord qui a été diffusée ce samedi sur le réseau social X. Son propriétaire, Elon Musk, s'y expose en train d'interagir avec l'extrême droite italienne, présentant tout un panel de théories sociologiques et d'analyses politiques du monde tout aussi loufoques qu'infondées - puisqu'absolument aucune source n'est citée.
Le bras droit de Donald Trump a donc invoqué son droit à la liberté d'expression, en s'indignant sur la gauche européenne qui pratiquerait, selon lui, la censure. Elon Musk explique que la gauche veut "limiter la liberté d'expression", une technique à l'instar de "Hitler, de Staline ou de Mussolini". "Ils opéraient une censure très forte, des restrictions très fortes sur la liberté d'expression. C'est l'un des signes qu'ils sont les méchants", poursuit-il avant de lâcher "en poussant à la censure, la gauche montre clairement qu'elle est celle qui est contre la liberté".
L'immigration destructrice
Pendant sa prise de parole, Elon Musk a également exposé sa vision de l'immigration et ses conséquences. Lui-même issu d'un père sud-africain et d'une mère née au Canada, il affirme que "l'immigration de masse est insensée". Et développe, sans chiffres ni exemples concrets: "L'immigration de masse conduira à la destruction de tout pays qui autorise une immigration de masse sans entrave." Selon Elon Musk, l'immigration ferait "cesser d'exister" un pays. "S'il y a 8 milliards de personnes dans le monde et que vous êtes un pays de 50 millions, 60 millions ou un pays de taille moyenne, mais même pour un pays comme les États-Unis, qui compte 350 millions d'habitants, étant donné qu'il y a 8 milliards de personnes dans le monde, il suffit que quelques pourcents du reste du monde s'installent dans le pays pour qu'il ne soit plus ce pays". Le patron de X insiste également à plusieurs reprises sur le fait "qu'un pays n'est pas sa géographie, un pays, c'est son peuple" et qu'il s'agit là d'un "concept fondamental évident".
Selon nos recherches, peu de théories sociologiques affirment qu'un pays se résume à son peuple seul et non à son environnement géographique. Il existe en revanche un célèbre historien et philosophe français du XIXe siècle nommé Ernest Renard, connu grâce à sa conférence "Qu'est-ce qu'une nation ?", dans laquelle il définit la nation comme une "grande solidarité" fondée sur un passé commun et une volonté de vivre ensemble, autrement dit une population est rassemblée par ses idées et son histoire. À ses dépens, Ernest Renard est très souvent repris par l'extrême droite... Mais ici encore, Elon Musk n'a aucunement fait référence à ce penseur.
Du "terrorisme" envers Tesla
Dans son intervention, Elon Musk a évoqué les incidents dans les concessions Tesla, marque dont il est le fondateur. En effet, en France, en Italie ou encore en Suisse, des concessions et usines Tesla ont été les cibles d'attaques et d'actes de vandalisme de militants anti-Musk dans le courant du mois de mars. "Nous constatons une augmentation considérable du nombre d’attaques en Italie et en Europe en général, et les médias tentent de réduire l’impact de ces attaques", a commenté le milliardaire. "Nous assisterons à des massacres en Europe. C'est la tendance", avant de divaguer: "Quel est le rythme actuel des attentats terroristes en Europe ? Cela entraînera un véritable massacre. Vos familles et vos amis seront tous en danger."
La gauche responsable de la guerre en Ukraine
Interrogé sur la question de l'Ukraine par le congrès italien, Musk a indiqué "Si vous parlez à la gauche, ils disent: 'Nous ne pouvons pas céder à la Russie', mais il n'y a aucun plan pour l'avenir. Alors, chaque jour, nous envoyons ces gens à la mort sans aucun plan. Pour toujours. Et c'est cruel. C'est inhumain (...) certains prétendent faire preuve d'empathie, mais en réalité, ils n'en font pas du tout. Ceux qui sont favorables à la guerre semblent faire preuve d'empathie, mais en réalité, c'est de l'hypocrisie, car l'empathie est autre chose", a-t-il poursuivi. Avant de se positionner du côté de Donald Trump: "Il a raison. Nous devons avoir la paix. Il est temps que le massacre de tous ces jeunes et de ces vieux s'arrête."
Pour rappel, à ce jour, Volodymyr Zelensky souhaite l'arrêt de la guerre en Ukraine mais espère des moyens diplomatiques pour encadrer la fin du conflit. En attendant, les forces armées continuent leur travail sur le terrain. Il a insisté sur la nécessité d'une Ukraine forte et soutenue par ses alliés occidentaux pour parvenir à des négociations efficaces.


















