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Pédocriminalité, handicap, violences conjugales, autisme… : l'humoriste Laura Laune explique pourquoi elle ne se fixe aucune limite

Dans son nouveau spectacle "Glory Alleluia", la Belge Laura Laune aborde tous les sujets, même les plus sensibles, avec un humour noir assumé.

Avec son nouveau spectacle "Glory Alleluia", Laura Laune confirme qu’elle ne met aucune limite à son humour. Sur scène, elle ose tout : pédocriminalité, handicap, violences conjugales, autisme… Des thèmes rarement abordés en spectacle, qu’elle traite avec un humour noir très travaillé. "Il n'y a pas de limite dans ce spectacle. Je ne me censure pas. J’aborde tous les sujets. Pour moi, tout l’enjeu, c’est de trouver la bonne manière d’en rire", explique-t-elle.

Ce nouveau spectacle est aussi plus intime. Laura Laune y parle de son syndrome d’Asperger, d’une relation toxique passée, et de violences psychologiques. "J’avais envie de dénoncer et de casser les clichés", dit-elle. Elle insiste sur l’importance de parler pour comprendre ce qu’est l’emprise et en sortir.

L’humour comme arme

Rien n’est laissé au hasard : "L’humour, c’est très millimétré et très technique. Je peux jouer une vanne cinquante fois, et ce n’est qu’à la 51e que je trouve l’intonation qui fonctionne vraiment. C’est ça qui me passionne". Perfectionniste et exigeante, elle peaufine chaque mot, chaque silence. Avec 40 dates de rodage avant la version finale du spectacle, elle a fait évoluer son texte au fil des représentations.

De plus, ses chansons, souvent sur des airs enfantins, contrastent avec la noirceur des textes. Une façon de surprendre et de faire passer ses messages autrement : "Ça me permet aussi de m'exprimer différemment".

Première humoriste belge à partir en tournée dans les Zénith en France, Laura Laune remplit aussi deux dates à Forest National les 18 et 19 décembre. "Quand j’arrive et que je dis que je suis Belge, tout le monde me dit : 'Ah, j’adore les Belges'. Ça aide, on a un capital sympathie naturel. Peut-être que ça permet de franchir plus facilement certaines limites". Mais elle garde les pieds sur terre : "Je ne me dis jamais que je suis arrivée. Je sais que tout peut retomber. Je travaille tout le temps, je me remets en question, je crée en permanence. C’est fatigant, mais c’est ma passion".

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