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La Bourse de Paris évolue en hausse de 0,50% vendredi, sur la voie d'une cinquième séance de hausse cette semaine profitant notamment du ralentissement de l'inflation en France et de bonnes données économiques.
L'indice vedette CAC 40 avançait de 36,27 points à 7.349.00 points vers 09H35. Il est en lice pour un grand chelem de hausses cette semaine, prenant le contre-pied de la précédente.
L'avancée hebdomadaire du CAC 40 (+2,60%) ne compense pas encore la pire performance depuis mi-mars de la semaine passée (-3,05%).
La séance du jour est marquée par de nombreuses données économiques, notamment sur l'inflation.
La hausse des prix a ralenti pour le deuxième mois d'affilée en France, s'affichant à 4,5% sur un an en juin. C'est la première fois qu'elle est sous les 5% depuis avril 2022 selon l'Insee.
La consommation des ménages en biens a augmenté de 0,5% au mois de mai par rapport au mois d'avril, mais elle reste inférieure de 3,6% au niveau atteint il y un an, a aussi rapporté l'Insee.
A 11H00, ce sera au tour des chiffres agrégés en zone euro, et la séance se poursuivra avec l'indicateur PCE aux Etats-Unis, le thermomètre préféré de la banque centrale américaine pour suivre l'évolution des prix.
La cote parisienne est pour l'instant en hausse sur la semaine, sur le trimestre (+0,38%), mais surtout depuis le début de l'année (+13,54%).
Les investisseurs s'accomodent sans mal du discours encore très offensif des banquiers centraux sur l'inflation.
A Sintra, au Portugal, lors du forum annuel de la Banque centrale européenne, "les discussions ont tourné autour de l'inflation trop élevée trop longtemps qui nécessite des politiques monétaires durablement restrictives. Le risque sur les perspectives économiques ou sur la stabilité financière n'ont même pas été abordés", relate Xavier Chapard, de la Banque Postale AM.
Mais, note Ipek Ozkardeskaya, analyste de Swissquote Bank, "peut-être parce que le resserrement agressif de la banque centrale américaine n'a pas un impact aussi important que prévu, les investisseurs ne voient pas d'urgence à se délester de leurs actions" malgré ces discours.
Sur le marché obligataire, le taux français montait à 2,96%, au lendemain d'une nette hausse. Mercredi à la clôture, il n'était qu'à 2,84%.
Ca gaze pour Engie
L'énergéticien français Engie (+1,64% à 15,25 euros) a relevé vendredi ses prévisions de résultats annuels pour 2023 et s'attend désormais à un bénéfice net récurrent part du groupe entre 4,7 et 5,3 milliards d'euros, contre 3,4 à 4 milliards précédemment. Sur la semaine, l'action progresse de 8,08%, deuxième meilleuire peformance de l'indice CAC 40.
Sodexo mal servi
Le groupe de restauration collective et de services Sodexo a annoncé vendredi un chiffre d'affaires en hausse de 9,1% au troisième trimestre de son exercice décalé et a relevé légèrement ses objectifs annuels. Son action reculait de 2,21% à 99,62 euros.
Pas de rallye pour Rallye
Au lendemain de chutes de 50% et 32%, Rallye (-21,17% à 59 centimes, après avoir atteint un plancher historique) et Casino (-5,62% à 4,80 euros), tombaient encore en Bourse. La perspective d'une "dilution massive" des actionnaires dans le cadre du plan de restructuration de la dette colossale de l'entreprise annoncée mercredi fait fuir les investisseurs.
Genfit s'envole après une étude clinique prometteuse
Les sociétés biopharmaceutiques françaises Ipsen et Genfit ont annoncé vendredi des résultats positifs de la dernière étape d'une étude clinique évaluant un traitement contre une maladie rare du foie qui constitue l’une des principales causes de transplantation hépatique. Ipsen montait de 1,45% à 112,20 euros et Genfit de 19,56% à 4,59 euros.