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La Bourse de Paris reculait lundi en attendant plusieurs réunions de banques centrales plus tard dans la semaine, par ailleurs extrêmement chargée en résultats d'entreprises et indicateurs économiques de premier plan.
A 10H39, l'indice vedette CAC 40 cédait 0,79% à 7.040,99 points. Vendredi, la place parisienne avait fini stable mais sa hausse dépasse 8% depuis le début de l'année.
Les économistes s'attendent à ce que la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre relèvent à nouveau de 50 points de base leur principal taux directeur dans leur mandat de lutte contre l'inflation à l'issue de leurs réunions jeudi.
"Si une hausse des taux de 50 points de base est largement anticipée pour février, les investisseurs scruteront avec attention les annonces de Christine Lagarde", qui préside la BCE, estime Julien Russo, gérant de portefeuille à Swiss Life Asset Managers France.
Rassurés par la résilience de l'économie et de nouveaux signes de décélération de l'inflation américaine, les investisseurs sont convaincus que la première économie mondiale devrait éviter une récession et qu'un resserrement monétaire est en vue.
Ils anticipent une hausse des taux de la Réserve Fédérale américaine (Fed) d'un quart de point pour atteindre une fourchette de 4,50% à 4,75% à l'issue de ses deux jours de réunion mercredi et jeudi.
Le patron de la Fed, "Jerome Powell devrait cependant aussi laisser la porte ouverte à une pause lors de la réunion de mars, sous réserve que les perspectives concernant l'inflation continuent à s’améliorer", écrit François Rimeu, stratégiste senior chez La Française Asset Management.
Face à des résultats d'entreprises jusqu'à présent mitigés, les craintes de récession incitent à la prudence dans les salles de marché.
De nombreuses statistiques économiques dont celles de la confiance du consommateur en Europe et aux Etats-Unis, la croissance économique en zone euro et d'importantes données sur l'emploi américain seront scrutées.
"De quoi, peut-être, améliorer la lisibilité de la situation en présence et des perspectives mais, sans aucun doute, aussi, alimenter d’intenses turbulences ou spéculations", indique l'économiste Véronique Riches-Flores, du cabinet RichesFlores.
L'Allemagne a enregistré une chute de 0,2% de son produit intérieur brut au quatrième trimestre 2022, plombé par la crise énergétique et l'inflation, qui ont toutefois eu un impact moins lourd que redouté initialement, selon une première estimation publiée lundi.
Renault et Nissan restructurent leur partenariat
Renault et Nissan ont confirmé lundi que le premier allait réduire sa part au capital du second à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d'égalité après des mois de négociations complexes. Il s'agit d'une refonte majeure des conditions du mariage vieux de plus de 20 ans entre les deux groupes. L'action Renault perdait 3,02% à 37,05 euros vers 10H35.