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L'ASBL Nature et Progrès, qui sensibilise et informe le grand public sur l'agriculture biologique, a présenté vendredi à Louvain-la-Neuve les résultats de rencontres organisées en 2021 et 2022 dans quinze fermes bios en Wallonie, pour prouver qu'il est possible de se passer de pesticides pour cultiver des pommes de terre et des légumes plein champ. L'objectif de l'association est de montrer que les alternatives aux pesticides chimiques de synthèse existent et qu'il est possible de ne plus employer ces produits. Une brochure est éditée par l'association pour montrer comment contrôler les plantes indésirables, les ravageurs et les maladies via certaines pratiques.
L'initiative s'inscrit dans la campagne "Vers une Wallonie sans pesticides, nous y croyons" lancée en 2017 pour faire le point sur certaines pratiques utilisées par les agriculteurs. Cette campagne a débuté en mettant en évidence les alternatives aux pesticides en prairie et dans la culture de certaines céréales. Des experts ont également été interrogés dans le cadre de cette campagne.
En Wallonie, les cultures de pommes de terre représentent 39.800 hectares (près de 5% de la surface agricole utile). Les alternatives mises en évidence par Nature et Progrès sont notamment des pratiques préventives de rotation des cultures, de travail du sol, d'optimisation de la fixation de l'azote, d'utilisation d'engrais vert, d'éloignement des ravageurs, de désherbage mécanique et évidemment des choix judicieux pour sélectionner des variétés de pommes de terre et de légumineuse résistantes.
La conclusion de Nature et Progrès est qu'en combinant ces méthodes qui doivent être adaptées aux spécificités des terrains concernés, les alternatives aux pesticides chimiques de synthèse en culture de la pomme de terre et des légumes plein champ existent et peuvent être économiquement viables.