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La Bourse de New York a clôturé sur un timide rebond mardi après quatre séances consécutives de pertes et un ajustement inattendu de la politique monétaire de la Banque du Japon.
L'indice Dow Jones a avancé de 0,28% à 32.849,74 points, le Nasdaq, à dominante technologique, est resté stable terminant à 10.547,11 points (+0,01%), l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,10% à 3.821,62 points.
Malgré cette avancée hésitante, les trois principaux indices restaient sur la voie d'un mois de décembre médiocre, l'un des pires depuis 2018, soulignaient les analystes.
"Le marché a terminé en progrès avec des rendements obligataires en hausse également", a souligné Peter Cardillo de Spartan Capital.
Selon lui, "les changements dans la politique monétaire japonaise qui reviennent en fait à relever les taux d'intérêt ont eu un impact négatif sur le dollar". "Mais ce dollar plus faible a attiré les investisseurs (sur le marché boursier) et a suscité une chasse aux bonnes affaires", a jugé l'analyste.
La Banque du Japon a, de façon étonnante, modifié sa politique de contrôle de la courbe des taux d'intérêts sur les obligations publiques japonaises, ce qui a dans un premier temps provoqué des ventes sur les marchés.
La BoJ va désormais tolérer une fluctuation de ces rendements à dix ans entre -0,5% et +0,5% alors qu'elle en fixait précédemment le plafond à + 0,25%.
Sur le marché obligataire, les rendements sur le bons du Trésor américain à dix ans ont bondi à 3,68% contre 3,58% la veille. Le dollar s'est replié par rapport aux principales monnaies, le dollar index lâchant 0,66% à 104,03 points.
Le yen quant à lui a été propulsé de presque 4% à 131,69 yens pour un dollar vers 21H00 GMT.
La Banque du Japon faisait jusqu'ici figure d'exception dans le paysage des grandes banques centrales qui sont toutes à la manoeuvre pour relever vivement les taux d'intérêt afin de lutter contre l'inflation.
Toutefois si elle a modifié à la marge le plafond sur le rendement des obligations d'Etat, la BoJ continue d'affirmer qu'elle n'entend pas abandonner sa politique monétaire ultra-accommodante.
A la cote, la banque Wells Fargo (-2,01% à 40,98 dollars) a été pénalisée après l'amende que lui a infligée le Bureau de protection des consommateurs (CFPB) à cause d'irrégularités dans la gestion de prêts automobiles et immobiliers.
La banque a accepté de verser 3,7 milliards de dollars pour clore des poursuites, dont 2 milliards de remboursements aux clients lésés et 1,7 milliard de dollars d'amende, une des plus grosses sanctions jamais infligée par le CFPB.
Le titre du groupe d'équipements sportifs Nike a clos quasiment stable (+0,16% à 103,21 dollars) mais s'envolait de 7,34% vers 21H30 GMT dans les échanges électroniques après la clôture. Le groupe a annoncé des résultats au deuxième trimestre bien meilleurs que prévu.
La marque est parvenue à compenser par des hausses de prix les effets négatifs de stocks, d'un surcoût des matières premières et des changes.
L'action Fedex grimpait de 3,12% après la clôture alors qu'elle avait terminé en repli de 2,62%.
Le transporteur express a enregistré des résultats trimestriels mitigés avec un résultat par action meilleur que les prévisions des analystes mais des ventes moins bonnes.
Le géant de l'agro-industrie General Mills a lâché 4,58% à 83,13 dollars malgré des résultats au deuxième trimestre meilleurs qu'attendu mais le fabricant des céréales Cheerios y est parvenu surtout à cause de la hausse des prix, ce qui inquiétait les investisseurs.
L'action Tesla a poursuivi sa descente aux enfers à 137,80 dollars, plongeant de 8,05% au milieu de la cacophonie sur ce que pourrait faire son fondateur Elon Musk qui se débat avec la direction de Twitter, qu'il a acquis au prix fort il y a deux mois.