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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi, le secteur technologique étant tiré à la hausse par des résultats de Facebook meilleurs qu'attendu tandis que la veille, la Fed a modéré sa hausse des taux.
Le Nasdaq, à dominante technologique, bondissait de 2,10%, l'indice S&P 500 gagnait 0,73%, le Dow Jones restait en retrait (-0,68%) vers 15H00 GMT.
Mercredi, les indices avaient terminé dans le vert après une modeste hausse des taux d'intérêt de la banque centrale américaine, soit un quart de point de pourcentage.
Le Nasdaq avait grimpé de 2,00% à 11.816,32 points et le S&P 500 de 1,05% à 4.119,21 points tandis que le Dow Jones était revenu à la stabilité (+0,02% à 34.092,96 points).
Cette modération de la hausse des taux était "attendue". "Pour ce qui est de la suite, il y avait de quoi plaire aux colombes comme aux faucons" au cours de la conférence de presse de Jerome Powell, le président de la Fed, a estimé Art Hogan de B. Riley Wealth Management.
"Le processus de désinflation a commencé", a dit M. Powell ajoutant que si "les données récentes sont encourageantes, il faut davantage de preuves que l'inflation ralentit durablement". "Globalement, la Fed n'en a pas encore fini avec les hausses de taux mais elle est au début de la fin de son cycle de resserrement", a conclu Art Hogan.
La Banque centrale européenne et la Banque d'Angleterre ont enchaîné jeudi avec des hausses de taux d'un demi point de pourcentage.
Du côté des résultats d'entreprises, le marché s'apprêtait à digérer, après la clôture du marché, les chiffres des grands de la technologie, d'Alphabet, la maison mère de Google, qui grimpait de 5,60% à 15H00 GMT à Apple (+2,22%) et Amazon (+4,26%).
Etaient aussi au programme, les comptes du constructeur automobile Ford (+2,65%) et Starbucks (+0,29%).
Mais la locomotive du marché était l'action Meta qui s'envolait de plus de 19% alors que le leader des réseaux sociaux Facebook a annoncé une baisse de ses revenus en 2002 (la première de son histoire) moins sévère toutefois que ne le prévoyaient les analystes. Le chiffre d'affaires annuel de Meta qui s'affiche à 116,61 milliards de dollars, s'est replié de 1% mais le nombre d'utilisateurs quotidiens de Facebook est monté à 2 milliards.
Le conglomérat industriel Honeywell, membre du Dow Jones, chutait de 2,22%.
Le groupe a fait part jeudi de résultats trimestriels et annuels décevants, ayant subi l'impact de la cessation de ses activités en Russie et de taux de change défavorables. Sur l'année, le bénéfice s'est établi à 5 milliards de dollars, contre 5,5 milliards en 2021.
Les titres des laboratoires Merck reculaient aussi (-2,27%) malgré des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu grâce notamment aux ventes de son anticancéreux Keytruda (+19%) compensant le repli de son traitement anti-Covid molnupiravir. Les investisseurs prêtaient attention aux prévisions de ventes moins bonnes en 2023 pour ce traitement.
Le constructeur de véhicules électriques Rivian grimpait de 4,31% après avoir annoncé la réduction de 6% de ses effectifs soit le licenciement de 840 employés.
Les coupes dans le personnel et les coûts d'exploitation servaient aussi FedEx dont le titre montait de 4,74%. Le transporteur express, qui a accusé une baisse du volume d'activité en fin d'année, va réduire de 10% le nombre de ses postes d'encadrement.
Sur le marché obligataire, les taux sur les bons du Trésor à dix ans déjà en repli la veille après la réunion de la Fed, se détendaient nettement à 3,36% contre 3,41% la veille.