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Quelque 3.000 personnes se sont rassemblées samedi à Paris en soutien à l'Ukraine, au lendemain de manifestations en France et en Europe pour marquer le premier anniversaire de l'invasion du pays par la Russie.
Des rassemblements se sont également déroulés dans d'autres grandes villes en régions samedi, un an et un jour après le début du conflit, le 24 février 2022.
Sur la place de la République à Paris, les participants --3.000 selon la préfecture de police-- ont entonné l'hymne ukrainien en début d'après-midi. La main posée sur le coeur, Volodymyr Kraftchenko dénonce "ceux qui ont violé notre terre et nos droits".
Agé de 73 ans, il a fui son pays il y a un an pour se réfugier en France, après avoir tenté de se faire enrôler dans l'armée de son pays. "Ils m'ont dit que j'étais trop vieux", dit-il à l'AFP.
En tête du cortège qui se dirigeait vers la place de la Bastille, des enfants ukrainiens, vêtus de la tenue traditionnelle. Dans la foule, le jaune et le bleu (les couleurs de l'Ukraine) dominent, sous forme de drapeaux brandis vers le ciel ou enveloppant les épaules des manifestants, de pancartes ou encore de ballons.
Les cheveux couronnés de fleurs, deux soeurs d'une vingtaine d'années, Olekssandra et Krystina Krasnoboka manifestent "pour soutenir notre pays bien sûr, mais surtout pour montrer qu'on est toujours en guerre". Depuis un an, la "culpabilité de ne pas être là-bas" a fait place, chez Krystina, qui parle parfaitement français et travaille dans la logistique, "au sentiment d'être bien plus utile ici, pour envoyer des vivres et de l'argent au pays".
La députée Raquel Garrido est venue représenter "tout le groupe parlementaire LFI", a-t-elle indiqué, au début du rassemblement organisé par des dizaines d'associations. "Ces manifestations sont l'occasion de montrer que la guerre, ce n'est pas que des questions géopolitiques mais aussi une solidarité entre les peuples", a-t-elle ajouté.
A Bordeaux, où quelque 300 personnes ont manifesté, Andrii Bordovskiy et Yulia Bordovska, un couple de marins, aimeraient rentrer à Odessa, où Andrii est marin, mais "c'est trop dangereux et il y a des coupures d'eau et d'électricité". Sans emploi, ils prennent des cours de Français et vivent dans un 2 pièces avec leur fille de 6 ans.
A Montpellier, une centaine de personnes ont répondu à l'appel de l'association SOS Montpellier Ukraine. L'Hérault a accueilli quelque 2.000 Ukrainiens ayant fui leur pays.
"Il ne faut pas croire que la guerre est bientôt finie, il faut crier partout que l'Ukraine souffre et va malheureusement encore souffrir", déclare à l'AFP Litouka Kseniia, 29 ans, arrivée dans cette ville en avril avec sa fille de deux ans.
A Rennes, la manifestation de soutien à l'Ukraine a rassemblé 250 personnes environ.
La veille, des milliers de personnes s'étaient rassemblées dans plusieurs grandes villes du continent, pour protester contre l'invasion russe. En France, un rassemblement de quelques centaines de personnes s'est tenu place de la République à Paris, ainsi qu'à Lille ou Marseille par exemple.
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