Partager:
Le principal parti unioniste nord-irlandais, le DUP, a annoncé lundi qu'il s'opposerait à des mesures clés du nouvel accord conclu fin février entre Londres et Bruxelles concernant les dispositions post-Brexit dans la province britannique.
Viscéralement attaché au Royaume-Uni, ce parti s'oppose en particulier au mécanisme baptisé "frein de Stormont". Ce mécanisme doit permettre au Parlement nord-irlandais de bloquer l'application de toute nouvelle législation européenne dans la province britannique. "Le 'frein' n'est pas conçu pour, et ne peut donc pas s'appliquer, à la législation de l'UE qui est déjà en place et pour laquelle aucun consentement n'a été donné en vue de son application", écrit Jeffrey Donaldson, le chef du DUP, dans un communiqué sur Twitter.
"Nous continuerons à travailler avec le gouvernement sur toutes les questions relatives au 'Cadre de Windsor' pour tenter de rétablir les délicats équilibres politiques en Irlande du Nord et de progresser sur toutes ces questions", a-t-il ajouté.
Après des mois de tension, le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, et la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ont présenté le 27 février ce nouvel accord, baptisé Cadre de Windsor. Celui-ci modifie le protocole nord-irlandais, sur les dispositions post-Brexit dans la province britannique.
L'un des principaux défis était de convaincre le DUP, farouchement opposé à l'ancien protocole nord-irlandais, d'adhérer au nouveau compromis et de lever leur boycott de l'exécutif local. Le DUP bloque le fonctionnement de l'exécutif local depuis un an, réclamant un abandon du protocole et refusant toute application de facto du droit européen dans la province britannique.
Le nouvel accord entend notamment permettre des échanges commerciaux plus fluides entre la Grande-Bretagne et l'Irlande du Nord, rendus complexes avec l'ancien protocole négocié en 2020 par Boris Johnson.