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Les avocats de plusieurs inculpés dans l'enquête sur de présumés actes de corruption au sein du Parlement européen ont demandé mardi, devant la chambre des mises en accusation de Bruxelles, de rendre publics les débats sur la régularité de la procédure dans cette enquête. Ces discussions se tiennent habituellement à huis clos. La chambre des mises en accusation rendra une décision dans le courant de la semaine prochaine.
Ce sont les avocats d'Eva Kaili, l'ex-présidente du Parlement européen, inculpée dans ce dossier appelé Qatargate, qui avaient demandé, en septembre dernier, que la chambre des mises en accusation vérifie la régularité de la procédure. Pour ceux-ci, les règles juridiques européennes relatives à l'immunité parlementaire de leur cliente ont été violées dès l'ouverture de l'instruction, ce qui entraîne une irrecevabilité des poursuites.
Les autres avocats de la défense ont par la suite également insisté sur la nécessité d'opérer un contrôle de la procédure à ce stade de l'enquête.
Depuis 2022, le parquet fédéral mène une vaste enquête sur des tentatives du Qatar et du Maroc d'influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen par l'intermédiaire de l'ancien député européen italien Pier Antonio Panzeri et de son organisation à but non lucratif Fight Impunity.
Dans ce dossier ont également été mis en cause Francesco Giorgi (associé de Pier Antonio Panzeri), sa compagne et ex-vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili, le lobbyiste italo-bruxellois Nicolo Figa-Talamanca, l'eurodéputé belge Marc Tarabella et l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino.