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La Serbie a libéré trois policiers kosovars arrêtés par ses forces de sécurité à la mi-juin, a annoncé lundi le Premier ministre du Kosovo Albin Kurti après une décision en ce sens d'un tribunal serbe.
Les officiers avaient été capturés en territoire kosovar, selon Pristina, Belgrade affirmant qu'ils étaient passés en territoire serbe.
Ce nouvel accès de fièvre entre les deux anciens ennemis est survenu dans un contexte de fortes tensions pendant lesquelles plus de 30 soldats de la Kfor, la force emmenée par l'Otan au Kosovo, ont été blessés fin mai dans des heurts avec des manifestants serbes.
"Nous confirmons que les trois officiers de police enlevés ont été libérés", a déclaré le chef du gouvernement kosovar sur Twitter. "Bien que nous soyons heureux qu'ils puissent retourner dans leur famille, ces enlèvements constituent une violation grave des droits humains et doivent être sanctionnés".
Le tribunal serbe qui a traité leur dossier a expliqué que les policiers avaient été inculpés mais qu'il avait néanmoins décidé la fin de leur détention.
"La haute cour a confirmé l'inculpation des trois policiers et décidé que leur détention était terminée", a déclaré dans un communiqué cette instance.
La Serbie, soutenue par ses alliés russe et chinois, n'a jamais reconnu l'indépendance proclamée en 2008 par son ex-province, une décennie après une guerre meurtrière entre forces serbes et rebelles indépendantistes albanais. Depuis le conflit qui a fait 13.000 morts, en majorité des Kosovars albanais, les relations entre les deux anciens ennemis vont de crise en crise.
L'arrestation des trois policiers avait déclenché une guerre des mots entre le gouvernement kosovar et la Serbie, Pristina affirmant que les trois hommes avaient été "enlevés". Belgrade affirmait que le groupe, qualifié de "terroriste", était passé en Serbie.