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Des centaines de Géorgiens se sont rassemblés vendredi devant leur Parlement à Tbilissi pour célébrer le retrait, après un mouvement de contestation massif, d'un projet de loi controversé similaire à une législation russe répressive.
"C'est une victoire, nous avons gagné, car nous étions unis!", se réjouit devant le Parlement Irina Chourgaïa, une étudiante de 21 ans, au milieu de manifestants brandissant des pancartes "Nous sommes l'Europe." "Le monde entier a vu que les Géorgiens sont unis et déterminés à être membres de la famille européenne", dit-elle à l'AFP.
En milieu de journée, la foule devant le Parlement commençait à se disperser, sans incident.
Après plusieurs jours de manifestations massives qui ont secoué ce petit pays du Caucase voisin de la Russie, le Parlement géorgien a révoqué vendredi le projet de loi, comme l'avait annoncé le gouvernement la veille.
Dans le détail, 35 députés, sur les 36 votants, ont rejeté en deuxième lecture ce texte dont l'adoption mardi en première lecture avait déclenché l'ire de l'opposition et des manifestations violemment réprimées par la police.
Concrètement, le texte révoqué vendredi prévoyait de classer comme "agents de l'étranger" les ONG et médias recevant plus de 20% de leur financement de l'étranger, sous peine d'amendes.
Le texte similaire en vigueur en Russie a été utilisé ces dernières années pour punir et étouffer des centaines de militants et médias critiques du Kremlin.
L'opposition géorgienne a accusé le gouvernement de vouloir faire la même chose et, de manière plus générale, de saper les aspirations pro-européennes d'une frange importante de la population.
L'annonce du retrait du projet de loi controversé avait été saluée jeudi par Washington et l'Union européenne.