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Les États membres de l'UE ont adopté définitivement mardi le Pacte européen sur la migration et l'asile, plus de huit ans après les propositions initiales de la Commission européenne sur un nouveau régime d'asile européen commun.
L'Union européenne boucle ainsi l'un de ses chantiers législatifs les plus sensibles. Ses trois grandes institutions (Commission, Parlement, Conseil) s'étaient engagées à le finaliser avant les élections du 6 au 9 juin prochains.
Les États membres disposent à présent de deux ans pour mettre en œuvre les textes validés.
"Ces nouvelles règles rendront le régime d'asile européen plus efficace et renforceront la solidarité entre les États membres. L'Union européenne poursuivra également sa coopération étroite avec les pays tiers pour s'attaquer aux causes profondes de la migration irrégulière", a fait valoir Nicole de Moor, secrétaire d'État belge à l'asile et à la migration, au nom de la présidence du Conseil.
Le Pacte durcit le contrôle des arrivées dans l'Union européenne et prévoit un système de solidarité entre États membres pour l'accueil des demandeurs d'asile.
Ses partisans reconnaissent que la nouvelle législation n'est pas parfaite, mais que seul le compromis trouvé peut rendre l'immigration gérable et humaine. Ses détracteurs dénoncent le risque d'atteintes aux droits humains et prédisent déjà son inefficacité pour mettre fin aux naufrages en Méditerranée.