Partager:
Environ 6.000 Iraniens, d'après l'organisation, ont défilé lundi dans les rues de Bruxelles pour demander à l'Union européenne (UE) d'inscrire le Corps des gardiens de la révolution islamique sur sa liste antiterroriste. La zone de police Bruxelles-Capitale/Ixelles a, de son côté, décompté 1.500 participants.
La manifestation, organisée par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), coïncidait avec la fête de "Norwuz", le nouvel an iranien. Le groupe, composé en majorité par les Moudjahidines du Peuple, a lui-même été considéré comme une organisation terroriste jusqu'en 2009 par l'UE, et jusqu'en 2012 par les États-Unis.
Les participants brandissaient des bannières en soutien aux soulèvements qui ont secoué l'Iran au cours des six derniers mois, ainsi que des photos d'enfants et d'adolescents tués par la répression du gouvernement de Téhéran.
"Le Corps des gardiens de la révolution est le principal outil du régime pour mettre en place sa politique criminelle, autant au niveau domestique qu'à l'étranger. Les Gardiens de la révolution sont ceux qui créent le carnage dans les rues partout en Iran. (...) En dépit de cela, l'UE continue de reporter l'inscription du groupe sur sa liste antiterroriste", a regretté Maryam Rajavi, la présidente du CNRI en marge du rassemblement.
Les manifestants protestaient également contre la récente vague d'empoisonnement de jeunes écolières qui a traversé le pays et ont appelé la communauté internationale à agir de façon urgente à ce sujet.
Une vague de protestations en cours en Iran depuis l'automne dernier a plongé le régime de Téhéran dans la pire crise qu'il ait connue depuis des décennies. Elle avait été déclenchée par la mort en garde à vue de Mahsa Amini, Kurde de 22 ans arrêtée pour avoir enfreint les codes vestimentaires islamiques.
