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Syndicats et employeurs de la construction sont parvenus à un accord sectoriel pour 2023 et 2024. Il prévoit notamment une prime pour améliorer le pouvoir d'achat des 146.000 travailleurs de la commission paritaire 124, ont indiqué lundi le syndicat chrétien et les fédérations patronales.
Concrètement, les employeurs dont l'activité a généré en 2022 un bénéfice d'au moins 15% supérieur à la moyenne des trois exercices précédents attribueront une prime de 250 euros, sous forme de chèques consommation. Ce montant sera doublé si le résultat de l'entreprise a atteint une hausse de 25% et triplé à 50%. Selon les estimations d'Embuild (ex-Confédération Construction), environ 40% des ouvriers recevront cette prime.
L'accord prévoit aussi une augmentation des écochèques à 115 euros, un jour de congé supplémentaire pour les travailleurs avec 30 ans d'ancienneté dans leur société, la prolongation des adaptations de fin de carrière et du chômage avec complément d'entreprise (prépension), l'augmentation du droit de formation à cinq jours en 2030 ou encore la poursuite de l'harmonisation des status ouvriers et employés.
Le texte contient également des avancées pour les étudiants, désormais autorisés à travailler le samedi, avec une augmentation à 17,15 euros de l'heure.
"Cet accord est équilibré et concrétise des principes importants tels que la formation, la mobilité, les pensions complémentaires, le pouvoir d'achat et les départs. Il prépare la construction aux années à venir", se félicite le CEO d'Embuild, Niko Demeester.
"Les militants sont satisfaits de cette convention", déclare Patrick Vandenberghe, président de la CSC BIE. "Elle contient des améliorations importantes pour les ouvriers. La lutte contre le dumping social se poursuivra et une réflexion sera entamée afin d'évoluer vers un comité paritaire unifié du secteur", se réjouit-on côté syndical.