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L'armée française entame lundi la quatrième et ultime phase de son vaste exercice Orion, qui rassemblera jusqu'au 5 mai quelque 12.000 hommes et femmes - dont plus de 650 Belges - dans une simulation de conflit à haute intensité opposant deux armées conventionnelles et de forces sensiblement égales sur plusieurs départements du nord-est de la France, a annoncé jeudi l'état-major des Armées.
Cette phase 4 - 04 comme l'a appelée le porte-parole du chef d'état-major des armées, le colonel Pierre Gaudillière, lors d'un point de presse en ligne - reproduit une opération menée, dans le cadre de l'Otan et en vertu de l'article 5 sur la défense collective, par une division multinationale sous commandement français.
Planifié depuis 2021 - avant le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, le 24 février de l'an dernier - dans le cadre d'un cycle triennal, Orion vise à préparer les forces armées françaises à une guerre "de haute intensité", un souhait du chef d'état-major des armées, le général Thierry Burkhard, pour renforcer la préparation opérationnelle interarmées.
Quelque 12.000 militaires, principalement français, mais aussi allemands, belges, britanniques et espagnols, seront engagés dans la phase 4, aéroterrestre, d'Orion (pour "opération d'envergure pour des armées résilientes, interopérables, orientées vers la haute intensité et novatrices"). Elle se déroulera principalement dans les départements de l'Aisne, des Ardennes, de l'Aube, de la Marne et de la Haute-Marne ainsi que de la Meuse, de Besançon à Amiens. "Mais à l'intérieur des frontières françaises, tant au sol que dans les airs", a souligné le colonel Gaudillière.
Les États-Unis simuleront pour leur part le déploiement d'une division de manière numérisée et seront présents au QG de la manœuvre.
Au total, plus de 1.700 soldats alliés seront présents sur le terrain, a expliqué le porte-parole face à la presse étrangère.