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Au milieu du podium, un camélia géant. La femme Chanel est décorée avec cette fleur d'hiver, l'un des plus puissants codes de la maison, qui éclot sur les chaussures, poches ou boutons de la collection présentée mardi à Paris, au dernier jour de la Fashion week.
"Le camélia, c'est plus qu'un thème, c'est un code éternel de la maison", souligne Virginie Viard, directrice artistique de Chanel, dans la note du défilé qui s'est déroulé au Grand Palais éphémère, sans perturbation malgré les appels à la grève contre la réforme des retraites.
"Il m'est rassurant et familier. J'aime sa douceur et sa force", a ajouté la créatrice, venue saluer les invités à la fin du défilé en pull noir avec des camélias sur les manches.
Un thème impossible à rater tellement ces fleurs parsèment les vêtements, qu'elles soient brodées à profusion ou dans des imprimés plus discrets. En noir, le camélia se pose sur des cheveux blonds ondulés.
Le décor est simple, mais chic, avec un camélia blanc posé au milieu d'un espace noir et qui devient progressivement rose, puis rouge.
Les tailleurs bermudas et le collant blanc sont d'autres éléments récurrents de cette collection, qui se colore en noir et blanc, avec quelques touches de rose et de bordeaux, et plus inhabituellement de kaki.
Le manège de chevaux de bois qui sert d'élément de décor au film d'Inez & Vinoodh --avec l'actrice Nana Komatsu-- qu'on découvre à l'entrée du défilé traduit l'idée du mouvement et de la bascule qui s'exprime dans les volants et les asymétries des robes, vestes et jupes.
Chanel n'a pas non plus résisté à la tentation de la cagoule, accessoire tendance auquel ont succombé plusieurs marques classiques et avant-gardistes. Ici, elle est en cage de perles, une réinterprétation audacieuse d'un autre code dans l'ADN de la maison.
Les codes masculins se traduisent, eux, dans des revers crantés et dans des manteaux à fleurs inspirés des robes de chambre de dandy.