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Meurtre de Louise: l'ADN du suspect, Owen L., retrouvé sur les mains de la jeune fille

Quatre personnes sont en garde à vue ce mardi à Versailles, dont un homme de 23 ans suspecté d'être l'auteur du meurtre de Louise, 11 ans, poignardée à mort après avoir disparu vendredi à la sortie de son collège en Essonne.

Le principal suspect a été arrêté lundi à 20h, a annoncé dans la nuit de lundi à mardi le procureur de la République d'Evry Grégoire Dulin, précisant qu'il était interrogé pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans. Son emploi du temps comporte plusieurs contradictions et il présente des griffures sur les mains. Owen L. était déjà connu des services de police pour des petits délits. Selon nos confrères de BFMTV, le suspect habite le même quartier que la jeune fille. 

L'ADN du suspect a été retrouvé sur les mains de Louise. L'annonce a été faite mardi en fin d'après-midi par le parquet d'Evry. Des auditions sont toujours en cours et les quatre gardes à vue à Versailles du principal suspect et de trois de ses proches sont prolongées, a ajouté le procureur de la République d'Evry, Grégoire Dulin. Ce dernier tiendra une conférence de presse ce mercredi à 18h pour faire le point sur l'enquête. 

Selon Le Parisien, lors des premières auditions, le jeune homme a commencé à reconnaitre son implication dans le crime dont le mobile, selon lui, ne serait ni sexuel, ni crapuleux.

Dans la foulée de son interpellation, les enquêteurs ont arrêté des membres de son entourage: le père âgé de 49 ans, la mère de 48 ans et la petite amie de 23 ans pour non-dénonciation de crime, a précisé le parquet d'Evry.

Ces interpellations ont eu lieu à Epinay-sur-Orge, où se situait le collège de Louise, selon une source proche du dossier.

Un autre suspect relâché

Parallèlement à ces nouvelles arrestations, les gardes à vue d'un autre homme de 23 ans et de sa mère de 55 ans, interpellés lundi après-midi à Rouen (Seine-Maritime), ont elles été levées. Le jeune homme était mis en cause pour meurtre sur une mineure de moins de 15 ans, sa mère pour non-dénonciation de crime.

Le corps de Louise, disparue à la sortie de son collège vendredi après-midi, a été retrouvé vers 02H30 samedi dans le bois des Templiers à Longjumeau (Essonne), à quelques centaines de mètres de son établissement scolaire.

L'autopsie, réalisée à l'institut médico-Légal de Corbeil-Essonnes, a permis "de relever la présence de très nombreuses plaies commises avec un objet tranchant dans les zones vitales", selon le parquet.

Selon une source proche du dossier, le téléphone de la victime a été retrouvé à proximité de son corps.

Le parquet avait ouvert une enquête pour meurtre sur mineur, confiée à la Direction de la criminalité organisée et spécialisée des Yvelines (DCOS 78) en cosaisine avec la direction nationale de la police judiciaire, après la macabre découverte dans cette ville de banlieue d'ordinaire tranquille, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Paris.

Un couple d'une vingtaine d'années avait été placé en garde à vue samedi avant d'être relâché sans poursuite.

"Tellement pleuré"

Les élèves du collège André Maurois, où était scolarisée Louise, sont retournés en classe lundi matin dans la stupeur et l'incompréhension.

Le début des cours avait été décalé d'une heure et une cellule d'écoute pour le personnel et les élèves a été ouverte au sein de l'établissement. Elle sera maintenue toute la semaine, selon le rectorat de l'académie de Versailles.

Devant l'entrée du collège, gardée par un important dispositif policier, de nombreux bouquets et bougies ont été déposés pour rendre hommage à Louise.

"On a tellement pleuré" ce week-end, a témoigné Gisèle, venue à pied de chez elle avec sa fille, en classe de 5e, et une autre collégienne. Cette mère d'élève confiait aussi ne pas se sentir sereine, malgré l'interpellation de suspects.

Dès le week-end, une cellule d'écoute psychologique coordonnée par le SAMU avait été installée dans la mairie d'Epinay-sur-Orge. La ville et sa voisine de Longjumeau ont aussi mis en place un dispositif de sécurité sur les trajets du collège.

La mairie de Longjumeau a annoncé lundi après-midi qu'aucune marche blanche ne serait organisée "afin de permettre à la famille de faire son deuil dans la plus stricte intimité".

Des salles de recueillement seront néanmoins ouvertes à Longjumeau et Epinay-sur-Orge entre mardi et vendredi, a précisé la municipalité.

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