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Gérald Darmanin a annoncé mardi que "12.000 policiers et gendarmes" seraient mobilisés jeudi en France dont "5.000 à Paris" pour la nouvelle journée d'action intersyndicale contre la réforme contestée des retraites.
Venu apporter son "soutien" aux membres des forces de l'ordre, le ministre de l'Intérieur les a appelés à "ne pas répondre aux provocations de l'extrême gauche" qui, selon lui, cherche "à déstabiliser l'État en s'en prenant aux ouvriers de la sécurité". "Ne tombez pas dans cette provocation", a-t-il insisté.
Depuis que les manifestations se sont enchaînées contre la réforme des retraites, il y a deux mois, "plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés", a-t-il dit.
Il a évoqué le cas de deux blessés graves, l'un, le jour-même à Fos-sur-Mer, qui a eu une fracture de la malléole et l'autre, blessé à la mâchoire. Il n'a pas donné d'indication de lieu et de date concernant ce blessé.
À propos des critiques contre des gardes à vue de manifestants qui seraient "arbitraires", selon des avocats, magistrats et des politiques, M. Darmanin a fait valoir que ces gardes à vue sont toujours décidées "sous l'autorité du parquet".
Depuis jeudi, date du recours au 49-3 par le gouvernement pour l'adoption de la réforme des retraites, le ministre a affirmé qu'il y avait eu "855 interpellations en France dont 729 à Paris pour 843 gardes à vue" et "toujours sous l'autorité du parquet".
"Oui à la liberté de manifester, non au désordre, à la bordélisation", a prévenu Gérald Darmanin, en dénonçant les rassemblements sauvages des derniers jours.