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14.000 bébés pourraient perdre la vie à Gaza dans les 48 heures, sans aide humanitaire: "Nos enfants meurent à petit feu"

C'est un véritable cri d'alerte que lancent les Nations Unies. Si aucune aide humanitaire ne parvient à Gaza, 14.000 bébés pourraient perdre la vie dans les 48 heures. Le risque de famine y est de plus en plus critique. Face à la pression, Israël accepte que des camions puissent entrer dans le territoire palestinien, mais ça pourrait ne pas suffire.

 

Ils viennent chaque jour, mais ne sont pas certains de remplir ne fût-ce qu'une demi-casserole. Marmouk est reparti bredouille hier, alors, il tente à nouveau sa chance. "Je suis ici depuis 8 heures du matin, juste pour avoir une assiette pour 6 personnes. Avec ça, vous n'avez même pas assez pour une personne. Alors 6, vous imaginez ? Chacun reçoit une ou deux cuillères. Ce n'est pas assez pour apaiser notre faim".

Quelques louches de soupes pour nourrir toute la famille. Mais il faut tenir jusqu'au lendemain, au moins. "Nos enfants meurent à petit feu", alerte Marmouk.

Une centaine de camions d'aide humanitaire devraient entrer ce mardi à Gaza. La veille, il y en a eu une dizaine pour 2 millions de personnes. Beaucoup d'entre elles sont affamées.

"C'est une goutte d'eau dans l'océan, une goutte d'eau. Ce plan est largement insuffisant pour répondre aux besoins immédiats de 2 millions de personnes", déplore Rik Peeperkorn, représentant de l'OMS dans les territoires palestiniens.

Depuis 11 semaines, le blocus imposé par Israël était total. "Ce n'est pas une vie digne", implore une maman gazaouie. "Je jure devant Dieu, je n'arrive pas à trouver de la nourriture pour mes enfants".

Rahaf est évacuée par avion vers les Émirats Arabes Unis. La fille de 12 ans est dans un état de dénutrition sévère. Sur la photo, la voici avant le début de la guerre.

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©Reuters

Shorouk Ayyad, sa maman, témoigne : "La douleur a d'abord touché ses os et ses jambes. Ensuite, ses mains, ses pieds et son visage ont commencé à gonfler. Ses cheveux ont commencé à tomber. Son corps s'est affaibli. Je l'ai emmenée dans des hôpitaux à Gaza, mais ils n'ont rien pu faire."

Relayé sur les réseaux sociaux, le cas de Rahaf a ému bien au-delà de Gaza. Tawfiq Hen, pédiatre à Abou Dabi, réagit : "Le traitement de Rahaf nécessite une combinaison d'interventions. Pédiatres, gastro-entérologues, cardiologues et nutritionnistes. C'est un plan complet".

Le chef de l'aide humanitaire de l'ONU prévient : 14.000 bébés pourraient mourir dans les 48 heures si l'aide n'arrive pas massivement.

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