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Les opérations de décompte se poursuivent dimanche au Nigeria, où une course serrée oppose les trois favoris à la présidentielle de samedi, qui s'est globalement déroulée dans le calme malgré quelques incidents sécuritaires et des couacs logistiques.
Plus de 87 millions d'électeurs étaient appelés à choisir parmi 18 candidats l'homme qui aura la lourde tâche pendant quatre ans de redresser le pays le plus peuplé d'Afrique, plombé par une économie en berne, les violences récurrentes de groupes armés et de bandits, ainsi qu'un appauvrissement généralisé de la population.
Les données recueillies dans les quelque 176.000 bureaux de vote sont censées remonter plus rapidement que lors des élections précédentes à Abuja grâce au transfert électronique des résultats, expérimenté pour la première fois au plan national.
Mais le scrutin s'est poursuivi bien après l'heure officielle de fermeture (14H30 locales) dans plusieurs régions du pays, comme à Anambra (sud-est) ou Kano (nord), où de nombreux électeurs continuaient à voter tard dans la soirée, principalement à cause de retards dans le déploiement du matériel ou des défaillances techniques.
Dans l'ensemble, le scrutin s'est déroulé pacifiquement, selon plusieurs observateurs, même si le président de la Commission électorale (Inec), Mahmood Yakubu, a reconnu que des incidents sécuritaires avaient "perturbé le vote" dans plusieurs endroits, notamment à Lagos et dans le sud-est du pays. Dans l'Etat de Bayelsa, le scrutin a ainsi été suspendu dans une centaine de bureaux de vote, et doit reprendre dimanche.
Le cabinet d'analyse SBM Intelligence a dit avoir documenté des "actes d'intimidations et de violence" localisés contre les électeurs ou les bureaux de vote dans au moins 13 Etats pendant la journée de samedi.
L'Inec n'a pas précisé quand elle annoncerait les résultats mais ils sont attendus dans les prochains jours.