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Biathlon: Simon confirme son entame canon

Deux victoires en deux poursuites, trois podiums d'affilée, série en cours, plus le dossard jaune de leader du classement général: Julia Simon connaît un début de saison rêvé en Coupe du monde de biathlon. Idéal à une semaine de l'étape française au Grand-Bornand.

Pour la première fois de sa carrière, c'est habillée du dossard jaune que Simon s'est élancée au départ de la poursuite de Hochfilzen (Autriche) samedi matin. Ca n'aurait pas pu mieux se passer pour la Française de 26 ans, poing brandi sur la ligne d'arrivée.

Partie en troisième position, avec 20 secondes de retard sur la tête, héritées du sprint de jeudi, Simon a pris les commandes de la course après le second tir couché et ne les a plus lâchées, jusqu'à s'imposer grâce à un 19/20 derrière la carabine. Déjà son deuxième succès de l'hiver, une semaine après celui en poursuite aussi à Kontiolahti (Finlande). La sixième victoire de sa carrière en Coupe du monde en individuel.

"Il y avait de la nervosité, de la bonne pression, je suis contente d'avoir su gérer ça du mieux possible", apprécie-t-elle.

Dans le Tyrol autrichien, la biathlète des Saisies s'est imposée après un peu moins de trente minutes d'effort devant la Norvégienne Ingrid Tandrevold, une cible manquée elle aussi (+19.6), et la Tchèque Marketa Davidova, deux fautes sur le pas de tir (+28.1).

- 100% de réussite au tir couché -

Victorieuse du sprint jeudi, l'Allemande Denise Herrmann-Wick a terminé cinquième après trois tours de pénalité, à 42 sec. Comme deux jours plus tôt, la Suédoise Elvira Oeberg, présentée comme favorite pour le gros globe de cristal à l'ouverture de la saison, s'est classée quatrième, à 41 sec, encore pénalisée par trois balles manquées.

C'est une évidence: la clé de la réussite de Simon se trouve sur le pas de tir, précisément en position couchée.

"La différence, c'est que les (tirs) couchés passent, et quand ils passent, on est à la bagarre", résume-t-elle. "Le tir est deux fois plus solide, ça me permet de pouvoir jouer devant."

Si solide qu'en six courses et 45 cibles visées couchée, elle n'en a pas encore manqué une !

"Quand je suis partie du pas de tir, je dois avouer que j'ai pensé à ça: encore dix bonnes balles, sourit Simon. Ca fait du bien à la tête. Après, c'est un éternel recommencement, il ne faut pas se croire arrivée."

Son excellent début d'hiver lui fait-il revoir ses ambitions à la hausse, en particulier en l'absence - pour l'instant - de Marte Olsbu Roeiseland et Tiril Eckhoff, les deux Norvégiennes victorieuses des deux derniers gros globe de cristal, ainsi que des Russes et des Bélarusses toujours écartées en raison de l'invasion de l'Ukraine ?

- En jaune au Grand-Bornand -

"Pas du tout !", répond Simon, elle qui avait fini la saison passée sans médaille olympique en individuel et blessée à un genou. "C'est vraiment cool, je m'éclate avec ce dossard (jaune), c'était quelque chose d'assez fou aujourd'hui (samedi), mais j'essaie de ne pas m'emballer."

"L'objectif, c'est la régularité, aller chercher la perfection à chaque tir. Si ça peut m'apporter le maillot jaune, je ne vais pas le laisser passer", poursuit-elle. "La question, c'est comment je le garde. Je veux vraiment mettre la manière, faire des courses pleines, et ensuite on comptera les points."

Comptons-les, justement: au classement général, Simon en totalise désormais 310, soit 65 de plus que sa plus proche concurrente, Tandrevold.

En récompense, elle abordera en jaune l'étape à domicile, au Grand-Bornand (Haute-Savoie) à partir de jeudi prochain. "Quelque chose d'assez fou à vivre" dans "une ambiance de malade", anticipe-t-elle.

Outre Simon, trois autres Françaises se sont classées dans le Top 20 samedi: Anaïs Chevalier-Bouchet douzième après trois fautes, Lou Jeanmonnot, remontée de la 31e place à la 16e malgré deux tours de pénalité, et Chloé Chevalier, vingtième après quatre cibles manquées.

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