Partager:
Depuis quelques jours maintenant, des centaines de bateaux sont à l’arrêt devant le canal de Panama. Un important point de transit pour le commerce international. Quelles conséquences sont à prévoir ? Est-ce un remake du canal de Suez ?
Certains bateaux plus légers peuvent continuer à circuler tout de même, mais c’est au ralenti. En amont de l’écluse de Miraflores, il y a un gigantesque embouteillage.
150 porte-conteneurs, méthaniers et autres navires de transport. Bloqués sur près de 80 kilomètres dans le canal de Panama. En cause, la sécheresse qui fait baisser le niveau des eaux et entrave la navigation. L’objectif en ce moment : éviter l’arrêt complet de cette voie commerciale. Les autorités panaméennes surveillent l’évolution depuis le début de l’été.
"Si nous ne disposons pas du niveau nécessaire pour faire transiter les navires, la seule solution qu'il nous reste est de réduire la fréquence des traversées. Je pense qu'en fonction des prévisions, même en cas de sécheresse sévère, nous pouvons maintenir entre 30 et 32 transits par jour", explique Ricaurte Vasquez, administrateur du canal de Panama.
Cette voie navigable représente 6% du commerce maritime mondial. Pour l’instant, elle fonctionne au ralenti. Une situation qui n’impacte pas, du moins pour l’instant, notre économie
"A l'heure actuelle, on ne voit pas de vraie conséquence. Simplement, les prix du transport maritime n'ont pas encore fortement réagi à cet événement. On est dans un contexte économique de ralentissement. Il y a moins de craintes de problèmes de capacité sur le commerce mondial", explique Charlotte de Montpellier, économiste pour ING banque.
Le blocage du canal de Panama, c’est surtout une perte financière. L’impact économique pourrait atteindre les 200 millions de dollars avec le risque, que cette situation se reproduise. Le réchauffement climatique en est la cause principale.