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Le ministre de l'Education Pap Ndiaye a appelé jeudi à la mobilisation des parents d'élèves sur la question du cyberharcèlement, notamment avant les vacances d'été, estimant que l'école "ne peut pas tout faire".
Erigé en priorité nationale après le suicide en mai de Lindsay, 13 ans, le harcèlement scolaire fera l'objet d'une grande campagne nationale de prévention à la rentrée, a promis en début de semaine Pap Ndiaye.
Après avoir reçu la semaine dernière les parents de l'adolescente, le ministre avait demandé qu'"une heure de sensibilisation" soit organisée dès cette semaine dans toutes les classes de collège de France.
Dans ce cadre, lors d'un déplacement au sein du collège Antoine-Watteau, à Nogent-sur-Marne, près de Paris, Pap Ndiaye a estimé devant la presse que "l'école peut et doit faire son travail, mais l'école ne peut pas tout faire".
"Il faut aussi une mobilisation des parents sur la question du cyberharcèlement, parce que nous ne pouvons pas surveiller ce que font les élèves le soir quand ils sont rentrés chez eux, ou bien pendant les vacances", a-t-il ajouté.
Le ministre a assuré, après avoir échangé avec elles, que "les quatre grandes fédérations de parents d'élèves" y sont "sensibles".
"A la rentrée, nous aurons l'occasion de parler très nettement et même assez fermement aux parents d'élèves en toute amitié bien sûr à propos de leurs droits, mais aussi de leurs devoirs", a-t-il insisté, jugeant nécessaire "la coopération des parents".
"Le cyberharcèlement pourrit la vie de trop nombreux de nos jeunes, va bien au-delà des frontières de l'école malheureusement, puisqu'il ne connait pas de limites dans le temps et dans la géographie". Il faut donc, a ajouté le ministre, "sensibiliser nos élèves, à la veille des vacances, parce qu'il peut se prolonger durant l'été".
Pap Ndiaye a organisé mardi au ministère une réunion interministérielle sur le harcèlement à l'école et en ligne afin de préparer une mobilisation commune, à la demande de la Première ministre.
"Sur ces questions, il importe de travailler ensemble", a-t-il défendu. Il a exigé "un travail en collaboration": "une meilleure liaison entre l'Education nationale, les services de police et de justice" mais aussi "des liens avec le numérique et avec les grandes plateformes de réseaux sociaux".
"Nous accélérons et nous insistons sur cette dimension intergouvernementale" car "la question du harcèlement à l'école, il faut la saisir à bras le corps", a-t-il assuré.