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«Il est vacciné»: Elon Musk quitte la Maison-Blanche, la fin de son aventure en politique?

Par Christophe Giltay

C’est confirmé, Elon Musk quitte la Maison Blanche. Cinq mois après sa nomination à la tête du département américain de « l’efficacité gouvernementale », le milliardaire a reconnu avoir échoué à réduire la dépense publique. Ce revers va-t-il signer la fin de son aventure en politique ?

Pour le biographe français d’Elon Musk, Luc Mary, ça ne fait aucun doute. « Je ne pense pas » dit-il « qu’il revienne de sitôt à la politique. Il ne se présentera pas aux élections de 2028, il est vacciné. Son entrée au gouvernement a détruit son image et fait péricliter ses entreprises. ».

On est loin de la campagne présidentielle où Elon Musk paradait derrière Donald Trump et faisait le malin avec une tronçonneuse à l’image du Président argentin Javier Milei. La tronçonneuse s’est transformée en canif. Il avait promis d’amputer le budget de l’administration fédérale de 2.000 milliards de dollars. Cinq mois plus tard, Elon Musk reconnaît lui-même que l’opération n’a pas été « efficace » : le bilan plafonne à 160 milliards. Pendant ce temps, les ventes de Tesla ont diminué de 13 % au premier trimestre, et sa fusée géante Starship a explosé trois fois de suite. Même s’il n’est pas à un milliard de dollars près, il va donc retourner à ses affaires. Bientôt, l’homme le plus riche du monde dira de nouveau qu’il veut conquérir Mars et abolir la mort…

 

 

Le problème, c’est que quand on fait de la politique on ne peut pas dire n’importe quoi, et changer d’avis en permanence. Il est tantôt pour les Ukrainiens tantôt pour les Russes, tantôt pour la Chine tantôt pour Taïwan, tantôt pour Israël tantôt pour la Palestine. Vous allez me dire Donald Trump n’est pas non plus un parangon de stabilité, mais il évolue vers plus de réalisme, et Elon Musk était peut-être son mauvais génie. Le bras tendu lors d’un discours à la manière du salut nazi l’a beaucoup desservi, et il était en désaccord avec le président sur de nombreux sujets notamment les droits de douane, car il fait du commerce avec la Chine. Il n’aimait pas non plus l’idée d’annexer le Canada, là c’était presque intime, bien que sud-africain, sa mère est canadienne. Comme dit son biographe : « Pendant la campagne présidentielle, Trump et lui avaient les mêmes idées, et surtout ils avaient besoin l’un de l’autre : Trump de l’argent de Musk, et Musk de la popularité de Trump. Le duo infernal fonctionnait très bien. Mais pour cohabiter, pour gérer les États-Unis, c’est une autre histoire. »

 

 

Alors quelle leçon tirer de ces 130 jours au gouvernement ? Que la politique c’est un métier, et qu’être chef d’entreprise ne fait pas de vous un chef d’État. Ça, même Trump l’a appris durant sa traversée du désert. Maintenant que va-t-il devenir ? On verra bien, ce n’est pas l’argent qu’il cherche, il en a, mais la gloire. Son ambition secrète serait d’entrer dans l’histoire. Pourquoi pas ? S’il part sur Mars… et qu’il y reste !

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