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La méga-fusée Starship, développée par SpaceX, est parvenue à aller dans l'espace, mais son vaisseau a explosé au moment de redescendre sur Terre. Elon Musk a annoncé qu'il allait multiplier les essais dans les semaines à venir et aussi se recentrer sur la gestion de ses sociétés.
130 jours à peine, moins d'une demi-année; c'est le temps qu'aura tenu Elon Musk au sein de l'administration Trump. "De retour à passer 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 au travail, à dormir dans des salles de conférences, de serveurs ou des usines", a-t-il écrit sur son réseau social X le 24 mai.
Cause de la rupture: la politique fiscale du Président. "C'est pour ça qu'il s'est disputé un petit peu avec Donald Trump", explique Michel Hermans, professeur émérite en sciences politique à l'Université de Liège. "C'est parce qu'il y a les taxes de douanière et qu'il ne peut pas accepter ça en tant que patron qui veut l'ouverture des frontières."
De ses tweets complotistes jusqu'à sa dépendance supposée à la kétamine... Ses frasques qu'on finit par l'isoler dans une mission déjà controversée. "Le travail qui lui était demandé par Trump était de licencier un maximum de fonctionnaires", poursuit Michel Hermans. "On est plutôt dans une économie ou dans une politique libertarienne plutôt que libérale. Donc le moins de fonctionnaires possible, le moins d'Etat possible... Il a fait beaucoup de dégâts mais ça n'a pas fait beaucoup d'économies."
À la tête du département de l'Efficacité gouvernementale comme conseiller spécial, l'enfant terrible de la tech provoque, à commencer par une scène surréaliste. En janvier dernier, Musk fait un salut nazi en pleine cérémonie d'investiture. Un geste aussitôt condamné mais jamais vraiment expliqué. Depuis, l'opinion a basculé.
"Le problème, c'est Elon"
Sur X, les désabonnements se comptent par millions et les actions Tesla dévissent. Le président Trump obligé de jouer les concessionnaires de services: 40% de vente en moins depuis le début de l'année. "Beaucoup de dirigeants de Tesla disent que Tesla n'est pas mauvais, nous avons un beau produit", souligne le professeur. "Le problème, c'est Elon."
Dans un sondage paru le mois dernier, 57% des Américains désapprouvaient son action. Pour autant, Elon Musk n'a pas renoncé à son rêve: envoyer l'humanité sur Mars.
