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L'application chinoise TikTok est devenue virale partout dans le monde, nos contrées européennes comprises. Particulièrement prisée par les jeunes générations, l'application inquiète nos gouvernements qui craignent que les autorités chinoises n'aient accès à toutes les données collectées. Invitée dans le RTL info Avec Vous, Christine Ockrent, première journaliste femme à avoir présenté le journal de 20h en France, a expliqué les différences qui peuvent exister entre le TikTok que nous connaissons et son frère jumeau, qui est utilisé en Chine.
"Il faut se rendre compte d'une chose, et c'est pour ça que les institutions tentent d'en limiter l'usage, c'est que toutes les données personnelles partent en Chine", avertit l'ancienne présentatrice, née à Bruxelles.
Dans son pays de création, l'application ne s'appelle pas TikTok, mais Douyin. "Le contenu est quand même très différent, en particulier sur Douyin, je l'ai vu de mes yeux, vous voyez un Vladimir Poutine tout à fait sympa. On l'appelle d'ailleurs Tonton Poutine. On le voit viril, torse-nu, sur un cheval. On le trouve merveilleux. On ne trouve pas tout à fait les mêmes messages sur TikTok."
Un contenu assez différent de ce que l'on peut retrouver chez nous, mais "il faut bien se rendre compte que ce sont des outils de pénétration, d'information, de désinformation auxquels nous devons être particulièrement attentifs."
Poutine le vassal
La Chine garde une position neutre par rapport à la guerre en Ukraine menée par son voisin russe. Pour Christine Ockrent, ce conflit est "une excellente opportunité" pour le maitre de la Chine, Xi Jinping. "Il n'y a pas d'alliance, mais une grande amitié. Pour la Chine, la guerre en Ukraine est une excellente opportunité. La Russie lui vend son pétrole, son gaz et son blé à un prix encore moins élevé et ne même temps, Poutine apparaît comme le vassal de Xi Jinping, mais un vassal utile pour instaurer un nouvel ordre mondial différent de celui mené par les États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale."
