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Le fils du président américain Joe Biden, Hunter Biden, a décidé de plaider non coupable de fraude fiscale après la suspension d'un accord initialement négocié avec un procureur, selon des documents judiciaires.
Cet accord initial entre le procureur de l'Etat du Delaware (est) et Hunter Biden, trouvé le mois dernier et qui prévoyait que ce dernier plaide coupable de fraude, a toutefois été suspendu par la juge, notamment parce qu'il portait également sur une autre affaire, de violation de la législation sur les armes à feu.
En l'absence d'accord, que les parties devront tenter de renégocier, le fils du président a donc plaidé non coupable.
Les ennuis judiciaires de Hunter Biden, 53 ans, qui viennent perturber la campagne de réélection de son père, auraient pu trouver un terme avec cet accord, qui prévoyait une mesure de probation pour deux chefs d'évasion fiscale.
Interrogée à ce sujet, la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, a rappelé qu'"Hunter Biden (était) un citoyen comme un autre et qu'il s'agi(ssait) d'une affaire privée", et ajouté que le dossier était "géré indépendamment par le ministère de la Justice sous la direction d'un procureur nommé par le président (Donald) Trump".
L'accord prévoyait également de mettre fin aux poursuites pour possession illicite d'armes à feu en échange de sa participation à un programme de réhabilitation.
Mais la juge chargée de l'affaire a suspendu l'exécution de l'accord en remettant en cause l'intégration de ces charges distinctes à celles d'évasion fiscale, tout en pointant le fait que cet accord n'empêcherait selon elle pas de futures poursuites liées à des accusations connexes.
Face à l'incapacité du procureur David Weiss de répondre à ces questions, la juge a donc rejeté l'accord.
Le procureur a confirmé que ses services enquêtaient encore sur d'autres accusations, sans préciser lesquels.
Hunter Biden, avocat et lobbyiste, était accusé de ne pas avoir rempli ses déclarations d'impôts en 2017 et 2018 sur des revenus d'un montant total de 1,5 million de dollars.
Il risquait jusqu'à 12 mois de prison par année d'évasion fiscale, ainsi que 10 ans pour possession illégale d'armes à feu.