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Le Ghana supprime la peine de mort pour l'immense majorité des crimes

Le parlement ghanéen a voté mardi soir l'abolition de la peine de mort dans le pays ouest-africain anglophone pour les crimes dits "ordinaires", une sentence qui n'a toutefois pas été appliquée depuis trente ans.

Les dispositions de deux lois votées par les parlementaires prévoient de convertir les peines capitales en prison à vie. Elles doivent encore être entérinées par le président ghanéen Nana Akufo-Addo.

"C'est un moment de grande fierté pour le Ghana", s'est félicité auprès de l'AFP Francis-Xavier Sosu, auteur du projet de loi et député de l'opposition.

"En tant que pays qui respecte les droits humains, nous ne pouvons pas continuer à l'inscrire dans nos lois", a-t-il ajouté.

Selon Amnesty International, 172 personnes étaient passibles de la peine de mort au Ghana fin 2022. Mais aucune exécution n'a eu lieu depuis 1992.

La suppression de la peine de mort concerne toutefois les crimes dits "ordinaires", l'immense majorité des peines capitales prononcées certes, mais pas ceux pour haute trahison.

"Bien qu'il s'agisse d'une décision historique, l'abolition totale de cette peine draconienne ne serait pas complète sans une révision de la Constitution", a déclaré Samira Daoud, directrice d'Amnesty International pour l'Afrique de l'Ouest et du Centre dans un communiqué.

La Constitution "prévoit toujours que la haute trahison est passible de la peine de mort", a-t-elle déploré.

Une cinquantaine d'Etats continuent d'appliquer la peine capitale dans le monde.

En Afrique, plus de 30 pays maintiennent la peine de mort dans leur législation, même si un peu moins de la moitié ont procédé à des exécutions ces dernières années.

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