Partager:
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang va se rendre mardi en Birmanie, plongée dans une crise sanglante depuis le coup d'État de février 2021.
Le gouvernement chinois, qui a annoncé la visite, n'a pas donné de précisions sur son programme.
La Chine est un allié majeur et un fournisseur d'armes de la junte. Elle a refusé de dénoncer le putsch qui a renversé le gouvernement d'Aung San Suu Kyi il y a deux ans.
Selon des analystes, Pékin soutient et arme également plusieurs groupes rebelles le long de sa frontière avec la Birmanie, dont certains ont affronté à plusieurs reprises l'armée depuis le coup d'État.
En décembre, Pékin a nommé un envoyé spécial en Birmanie, Deng Xijun, qui a depuis rencontré le chef de la junte birmane Min Aung Hlaing à au moins deux reprises, ainsi que des responsables de groupes rebelles ethniques.
Mardi, M. Qing s'est rendu à la frontière entre la Chine et la Birmanie, appelant à "l'amitié et la coopération" entre les deux pays.
La Chine, qui partage une frontière de 2.000 kilomètres avec la Birmanie, continue d'y avancer ses pions.
Le géant asiatique pousse de nombreux projets d'infrastructures dans le pays qui doivent permettre d'offrir un accès à l'océan Indien à la province chinoise enclavée du Yunnan, dans le cadre de son plan des "nouvelles routes de la soie".
Le prédécesseur de Qin, Wang Yi, s'était rendu en Birmanie en juillet 2022 et y avait rencontré son homologue birman mais pas le chef de la junte.
Après son déplacement en Birmanie, M. Qin doit se rendre en Inde pour participer à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Organisation de Coopération de Shangaï (OCS) prévue vendredi et samedi.