Partager:
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a déclaré que les négociateurs ukrainiens et américains n’étaient pas parvenus à un consensus à long terme sur les questions territoriales nécessaires pour mettre fin à la guerre avec la Russie, soulignant la nécessité d’aborder ces sujets lors d’une rencontre entre dirigeants.
« Nous ne sommes pas parvenus à un consensus avec la partie américaine sur le territoire de Donetsk et sur la centrale nucléaire de Zaporijjia », a-t-il précisé, ajoutant qu’il était prêt à rencontrer les États-Unis au niveau des dirigeants afin de discuter des questions sensibles. Zelensky avait déjà évoqué par le passé l’idée d’une rencontre tripartite avec le président russe Vladimir Poutine.
L’Ukraine s’attend à une réponse de la Russie sur la dernière version du plan américain, envoyée à Moscou pour les derniers commentaires, dans les prochaines heures. « Nous aurons une réaction des Russes après que les Américains leur auront parlé », a déclaré Zelensky aux journalistes de l’AFP, mercredi.
Des questions de territoires ?
Cette version du plan américain propose notamment de geler le front sur les lignes actuelles et d’ouvrir des discussions sur la création de zones démilitarisées. Selon Zelensky, un groupe de travail sera mis en place pour déterminer le redéploiement des forces et définir les paramètres de futures zones économiques spéciales, afin de poser les bases d’un règlement durable du conflit.
Le plan prévoit également une gestion conjointe de la centrale nucléaire de Zaporijjia, actuellement occupée par la Russie, entre Moscou, Kiev et Washington. Zelensky s’est dit opposé à cette option, la jugeant « très inappropriée et pas tout à fait réaliste » pour l’Ukraine.
Nouvelles élections en vue ?
Le président ukrainien a assuré que le pays organiserait des élections présidentielles dès la signature d’un accord de paix, conformément aux dispositions de la dernière version du plan américain. Cette échéance s’inscrit dans le cadre plus large des négociations pour mettre fin à la guerre et sécuriser un accord durable entre les parties.
Enfin, Zelensky a également précisé que la dernière version du plan américain n’exige pas que l’Ukraine renonce formellement à rejoindre l’Otan, contrairement à une précédente proposition qui prévoyait un engagement juridique en ce sens. « C’est à l’Otan de décider si elle souhaite ou non accueillir l’Ukraine parmi ses membres. Et notre choix est fait : nous avons renoncé à modifier la Constitution pour y inscrire que le pays ne rejoindra pas l’Alliance », a-t-il ajouté.
