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L'armée de la République démocratique du Congo (RDC) affirme avoir repoussé jeudi une incursion de l'armée rwandaise dans la province du Nord-Kivu (est) et, dans un communiqué diffusé dans la soirée, affirme son intention d'"exercer le droit de poursuite".
Ce communiqué de presse, signé du porte-parole de l'état-major général des FARDC (Forces armées de RDC), le général Sylvain Ekenge, ne reprend toutefois pas une information rapportée par des sources congolaises locales, selon lesquelles un soldat rwandais aurait été tué lors de cet accrochage.
Les Forces de défense du Rwanda (RDF) "ont franchi" jeudi matin la frontière au nord de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, "pour acheminer leurs renforts et continuer à déstabiliser et à violer intentionnellement l'intégrité territoriale de notre pays", affirme le général Ekenge dans son communiqué.
Des éléments des FARDC chargés de la sécurité des frontières ont repoussé les militaires rwandais, "qui se sont repliés dans leur pays", poursuit le texte. "Les FARDC vont désormais répondre vigoureusement au coup par coup et exercer le droit de poursuite", conclut-il.
Deux autres sources militaires, interrogées dans la région de Goma, ont assuré de leur côté, sous le couvert de 'anonymat, qu'il y avait eu "un mort du côté des militaires rwandais" durant l'échange de tirs.
Sollicités par l'AFP, l'armée et le gouvernement rwandais n'avaient pas réagi jeudi soir.
Les relations entre la RDC et le Rwanda sont au plus bas, Kinshasa reprochant à Kigali son soutien aux rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), une rébellion principalement tutsi, qui s'est emparée l'an dernier de vastes pans de territoire dans le Nord-Kivu. Les incidents à la frontière entre les deux pays sont relativement fréquents.