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Séisme en Turquie et en Syrie: plus de 44.000 morts, deux nouvelles personnes secourues

Plus de 44.000 personnes sont mortes après le tremblement de terre qui a dévasté il y a 13 jours le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan des autorités annoncé samedi, tandis que deux personnes ensevelies ont été sauvées.

Presque 300 heures après ce tremblement de terre de magnitude 7,8 survenu le 6 février, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent de jours en jours.

Il s'agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière dans la région depuis des siècles.

Samedi, un homme et une femme ont été retrouvés après avoir passé 296 heures piégés dans les décombres à Antakya, a rapporté l'agence de presse d'État Anadolu qui a diffusé des images de leur sauvetage.

En revanche, un enfant de 12 ans retrouvés à leurs côtés, a succombé quelques minutes après les efforts entrepris pour le sauver, selon l'agence.

Selon cette dernière, trois des enfants de ce couple, dont celui de 12 ans, sont décédés dans le séisme.

Le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca, a publié une vidéo de la femme âgée de 40 ans dans un hôpital de campagne alors qu'elle recevait des soins.

"Elle est consciente", a-t-il tweeté.

- Footballeur ghanéen -

Les équipes de sauvetage venus de Kirghizstan continuaient leurs recherches samedi à Antakya, dans l'espoir de retrouver des survivants après que des tests thermiques ont montré des signes de vie sous les décombres, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Vendredi, un homme de 45 ans avait été extrait des décombres, plusieurs heures après trois autres rescapés, dont un garçon de 14 ans, encore vivants sous les gravats.

Les réactions enthousiastes des témoins sur place ces derniers jours après chaque sauvetage se sont atténuées à mesure que le nombre de rescapés se réduisait.

Parmi les victimes, l'ancien international ghanéen Christian Atsu, dont le corps a été retrouvé sous un immeuble effondré dans la ville d'Antakya.

Son décès a été confirmé par Murat Uzunmehmet, son agent en Turquie, cité par l'agence privée turque DHA, mettant fin à près de deux semaines d'inquiétude et de recherches pour les proches du footballeur de 31 ans.

Le tremblement de terre, survenu dans l'une des zones sismiques les plus actives au monde, a frappé des zones habitées où les constructions n'étaient pas en mesure de résister à des secousses aussi puissantes.

- Normes de construction laxistes -

Des responsables officiels et des médecins ont déclaré samedi que 40.642 personnes sont décédées en Turquie, tandis qu'en Syrie, le bilan, stable depuis plusieurs jours, est de 3.688 morts, portant le total confirmé à 44.330 tués dans la catastrophe.

Le drame soumet le président turc Recep Tayyip Erdogan à une forte pression en raison de la lenteur des sauvetages et des déficiences de la construction.

En 1999, à la suite d'un tremblement de terre qui avait fait plus de 17.000 morts dans le nord-ouest de la Turquie, les autorités avaient promis que des réglementations en matière de construction seraient renforcées.

En vain. Le bâtiment où le footballeur Atsu a péri, un immeuble de luxe de 12 étages, avait été construit en 2013 lorsque la Turquie avait des normes de construction plus strictes.

La police turque a depuis arrêté l'entrepreneur du bâtiment alors qu'il tentait de fuir le pays, a rapporté Anadolu la semaine dernière.

Les policiers ont aussi arrêté des dizaines d'entrepreneurs alors que le gouvernement promet de sévir contre les normes de construction laxistes.

- "Nettoyer et continuer à vivre" -

Plus de 84.000 bâtiments se sont effondrés, doivent être démolis d'urgence ou ont été gravement endommagés lors du séisme, a déclaré vendredi le ministre turc de l'Environnement, Murat Kurum.

L'une des régions durement touchées est Antakya, un ancien carrefour de civilisations.

L'opticien Cuneyt Eroglu, 45 ans, passe au crible les décombres de son magasin de lunettes Kubat. La ville a subi plusieurs tremblements de terre - près d'un tous les 100 ans - et n'est pas étrangère à la reconstruction.

"Nous allons nettoyer et continuer à vivre ici", a-t-il déclaré au milieu de ses montures tordues.

La rue qui passe devant sa boutique n'a pas encore été vidée de ses gravats et des structures métalliques pliées.

Eroglu, dont la famille a échappé au tremblement de terre, vit maintenant dans une tente dans un village à l'extérieur d'Antakya. "Ce ne serait pas juste de quitter Antakya", a-t-il déclaré.

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