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Le ministre israélien de la Sécurité nationale et chef du parti d'extrême droite Force juive, Itamar Ben-Gvir, s'est une nouvelle fois rendu jeudi sur un site sacré pour les communautés juive et musulmane, désigné Mont du Temple par les premiers et Noble Sanctuaire par les seconds. "Ce lieu sacré est le plus important pour le peuple d'Israël, où nous devons revenir, afin de montrer qu'il est sous notre gouvernance", a-t-il adressé à la presse à Jérusalem.
C'est la troisième fois qu'Itamar Ben-Gvir se rend sur ce site depuis sa prise de fonction fin décembre 2022.
Établi sur l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, et que les juifs appellent "Mont du Temple", le lieu est situé à Jérusalem-Est, secteur palestinien occupé et annexé par Israël. Il est administré par les musulmans mais la sécurité incombe aux forces israéliennes. En vertu d'un statu quo historique, les non-musulmans peuvent s'y rendre à des heures précises mais ne peuvent pas y prier. Or, ces dernières années, un nombre croissant de juifs, souvent nationalistes, y prient subrepticement, un geste dénoncé comme une "provocation" par les Palestiniens.
Itamar Ben-Gvir s'y était déjà rendu à plusieurs reprises lorsqu'il était député. Dès sa nomination dans le nouveau gouvernement de Benjamin Netanyahu - le plus à droite jamais connu par l'État hébreu -, l'élu d'extrême droite avait annoncé son intention de s'y rendre en tant que ministre. Une annonce qu'il avait concrétisée dès le 3 janvier.
Le leader de Force juive dénonce l'accord en vigueur autour de ce lieu comme étant "antisémite". Les Palestiniens craignent à présent que le ministre israélien ne veuille accaparer la gestion du site.