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Une veillée aux chandelles en solidarité avec les journalistes tués à Gaza s'est tenue lundi soir devant le Conseil de l'Union européenne, à Bruxelles. L'action symbolique entend "dénoncer les crimes de guerre commis contre les collègues journalistes", a affirmé la branche bruxelloise du "National Union of Journalists" (NUJ) d'Angleterre et d'Irlande, à l'initiative du rassemblement.
Dès 16h30, une trentaine de personnes se sont réunies rue de la Loi. Des bougies entouraient un cercueil dans lequel reposait un gilet pare-balles "presse", à moitié recouvert d'un drap ensanglanté. "Ne touchez pas à notre travail, protégez les journalistes", pouvait-on ainsi lire sur la banderole tenue par des membres de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), dont fait partie la NUJ. "Stop à l'impunité des meurtres contre les journalistes palestiniens", arborait celle du Syndicat des journalistes palestiniens, également membre de la FIJ et présent au rassemblement.
"Depuis le début de la guerre à Gaza, au moins 56 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Plusieurs ont également été blessés et d'autres sont portés disparus", a déploré la NUJ. Selon l'organisation, les témoignages récoltés prouvent que les forces israéliennes ciblent les journalistes palestiniens, en particulier ceux qui tentent de documenter les violences commises par les forces israéliennes. "Il s'agit tout simplement d'un crime de guerre", a appuyé la journaliste indépendante et présidente de la branche bruxelloise de la NUJ, Sara Lewis.
La Fédération Internationale des Journalistes, qui représente environ 600.000 professionnels des médias à travers le monde (et dont sont membres la NUJ et le syndicat des journalistes palestiniens), condamne ainsi les meurtres de journalistes présents dans la bande de Gaza par Israël. La FIJ appelle en outre la communauté internationale à agir pour "mettre fin de l'impunité des forces israéliennes et protéger les journalistes ciblés".