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Une cinquantaine de demandeurs d'asile occupent depuis dimanche après-midi le futur centre de crise national à Bruxelles, situé rue Georges Matheus, proche de la tour Proximus. Cette action d'occupation vise à offrir une solution d'urgence et à forcer le gouvernement à respecter ses obligations, a constaté l'agence Belga sur place.
La réquisition de ce bâtiment, propriété de l'État fédéral, intervient après l'expulsion de l'Allée du Kaai, vendredi, d'une cinquantaine d'exilés, en majorité des demandeurs d'asile selon le collectif Stop à la crise de l'accueil. Ceux-ci se sont dès lors retrouvés à la rue, sans alternative.
"Cette action est le résultat de l'inaction durant plus d'un an et demi du gouvernement fédéral pour trouver des solutions durables à la crise d'accueil", a déclaré le collectif de soutien à cette nouvelle occupation de bâtiment. "Malgré les condamnations à répétition par le tribunal du travail et la Cour européenne des droits de l'Homme, le gouvernement reste sans réponse à court terme."
En parallèle à cette occupation, des avocats vont introduire une procédure en justice afin d'obtenir l'usage temporaire légal des lieux.
"Pour certaines personnes, c'est déjà la troisième expulsion en un mois", a commenté Sasha, du collectif de soutien. "Elles ont toutes droit à l'accueil et l'accompagnement, mais l'État continue de refuser de respecter leurs droits. En même temps, la Région et les communes bruxelloises continuent à détruire les solutions alternatives organisées par les demandeurs d'asile et des citoyens belges. Cette situation est intolérable et honteuse", a-t-il souligné.
"Nous appelons tous les citoyens à soutenir cette action de solidarité et à faire pression sur le gouvernement pour qu'il fournisse une solution durable et juste pour tous les demandeurs d'asile en Belgique", a-t-il ajouté. "Nous croyons fermement que chaque personne a le droit à un toit, à la nourriture et à un traitement humain."