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Des parents d'élèves, enfants et enseignants du nord-ouest de la capitale se sont rassemblés samedi à l'appel du collectif Enfants Non Admis pour protester contre le décret Inscription de la Fédération Wallonie-Bruxelles, un texte que le collectif décrit comme discriminatoire et pénalisant certains élèves dans leur recherche d'un établissement secondaire. Plus d'une centaine de personnes se sont retrouvées devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a pu constater Belga.
Le décret Inscription organise l'attribution des places en première secondaire dans les écoles de la FWB. La recevabilité d'une demande se fait en fonction d'un "indice composite", c'est-à-dire une série de critères mesurables.
Mais le nouveau réajustement de l'importance respective de ces coefficients ne passe pas auprès de tout le monde. "Aujourd'hui, nos enfants sont exclus de toutes leurs écoles car ils ont un indice défavorable", déplore Sandra, membre du collectif Enfants Non Admis. La distance entre le domicile et l'établissement scolaire n'est plus autant privilégiée qu'avant, au profit d'un indice socio-économique devant permettre un accès plus équitable à l'enseignement. Pour Sandra, le décret produit l'effet inverse. "On remplit les écoles du nord-ouest de Bruxelles avec les élèves aux indices socio-économiques les plus faibles" explique-t-elle, "on oblige les classes moyennes et classes moyennes supérieures à descendre dans les écoles les plus riches du sud de Bruxelles."
Selon certains manifestants, il n'est pas seulement question d'avoir accès à l'enseignement de son choix pour son enfant. Devoir se rabattre sur une école située loin du domicile implique un changement du cadre de vie : longs trajets, accès plus difficile au parascolaire, voire déménagement. Ils appellent donc, entre autres, à la réévaluation des critères.