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Le collectif des réfugiés afghans sans-papiers, chapeauté par la Coordination des sans-papiers de Belgique, a rencontré vendredi le Commissariat Général aux Réfugiés et Apatrides (CGRA) pour faire entendre ses revendications. Si toutes n'ont pas rencontré de réponse concrète, le dialogue a toutefois été "constructif" et le CGRA a notamment annoncé qu'il renforcerait son personnel afin d'accélérer les procédures de demande d'asile.
"Le but de cette rencontre était d'appuyer nos demandes auprès du CGRA - à savoir des procédures d'asile plus rapides et plus dignes, un accès au marché du travail facilité ou encore des conditions d'accueil améliorées", a expliqué le porte-parole de la Coordination des sans-papiers de Belgique, Abdul Azim Azad.
Afin de traiter dans des délais plus rapides l'ensemble des procédures de demandes d'asile, le CGRA a garanti vendredi qu'il prévoyait de renforcer prochainement son personnel.
La Coordination des sans-papiers revendique également la mise en place d'un "statut spécial" - qu'il soit de courte ou longue durée - pour les demandeurs d'asile originaires d'Afghanistan, ainsi que la réactivation du statut de protection subsidiaire.
À cela, le CGRA a rappelé offrir une protection aux Afghans "qui en ont besoin" et accorder le statut de réfugié à de "nombreux profils, comme les femmes, les personnes ayant exercé certaines activités ou de nombreuses minorités ethniques".
Or, il s'avère qu'une "très grande partie des demandeurs afghans ne présentent pas non plus d'éléments concrets ou crédibles permettant d'établir un besoin de protection", a avancé l'administration fédérale indépendante, dont les décisions se basent notamment sur les "country guidances" élaborées par l'agence de l'Union européenne pour l'asile (EUAA).
Si les deux parties ont estimé le dialogue "constructif", le collectif rappelle cependant que le régime taliban, de retour au pouvoir depuis 2021, constitue bel et bien une menace pour la sécurité d'un très grand nombre d'Afghans.