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Copa America: une programme informatique, l'arme secrete de l'Uruguay

Un programme informatique mis au point par de jeunes Uruguayens pour évaluer la performance de chaque footballeur sur le terrain en temps réel, et analyser froidement celle des équipes adverses, est une des armes de l'équipe nationale uruguayenne pour la Copa America 2011.

Deux informaticiens ont voyagé vendredi en Argentine, où se déroule le tournoi latino-américain, avec l'équipe technique de la Celeste. Le sélectionneur Oscar Tabarez pourra ainsi disposer dans le stade, dès la mi-temps, d'un résumé des actions de l'équipe lors des premières 45 minutes de jeu.
 
"Ce qu'on apporte c'est une façon de travailler pour gagner en temps et en qualité informative, tout en minimisant les risques", explique Estefano Zammarelli, fondateur et directeur du programme, Kizanaro.
 
Combien de passes a fait chaque joueur, qui a été bon ou mauvais, dans quelle zone du terrain le jeu s'est-il développé ou qui effectue les meilleurs centres: les statistiques de chaque match et de chaque joueur sont compilées par une équipe de spécialistes en informatique qui travaillent depuis 2007 avec la Celeste.
 
L'équipe d'Uruguay, arrivée quatrième au dernier Mondial de football en Afrique du Sud, a remporté 14 fois la Copa America, un record seulement égalé par l'Argentine. Elle espère cette année créer une nouvelle fois la surprise.





Nombreuses variables
 
Le logiciel est une idée de quatre étudiants qui partageaient une même passion pour le football et l'informatique.
 
"Après nos études, nous avons pu rencontrer l'équipe technique de la sélection et nous avons commencé à adapter certaines choses en fonction de la façon dont ils voulaient travailler. Peu de temps après, les éliminatoires ont commencé et on a débuté notre travail avec eux", se souvient Zammarelli.
 
Avec son camarade Krikor Attatian, il a abandonné son travail pour se consacrer à sa nouvelle entreprise qui emploie aujourd'hui huit personnes de plus et assiste des clubs en Uruguay, mais aussi en Argentine et au Chili.
 
Le système permet aussi d'étudier les adversaires: "On cherche des informations collectives sur l'équipe, combien de passes a fait tel joueur, dans quelle zone il s'est déplacé sur le terrain, comment il joue avec le reste de ses coéquipiers, et établir ainsi les schémas qui se répètent d'un match à l'autre. A partir de là, l'entraîneur peut élaborer un plan tactique".
 
Aujourd'hui, quasiment tous les sélectionneurs utilisent la vidéo, d'une façon plus ou moins technique, mais cela ne fait pas toujours la différence.
 
"Il est difficile de mesurer l'influence que peut avoir sur un match le fait de disposer de certaines informations. Dans un championnat, il y a de nombreuses variables: la partie technique, mais aussi physique et psychologique", selon Zammarelli.
 
La Celeste fait ses débuts à la Copa lundi face au Pérou, à San Juan.













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