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Drame du tapis roulant en Savoie: ouverture du procès à Albertville

Le procès après le drame qui avait coûté la vie à une fillette de huit ans, happée par la trappe d'un tapis roulant dans la station de Val-Cenis (Savoie) en février 2004, s'est ouvert lundi matin devant le tribunal correctionnel d'Albertville, a constaté un journaliste de l'AFP.

Six personnes physiques et morales sont poursuivies pour "homicide et blessures involontaires".

Le 14 février 2004, la petite Agathe Join avait emprunté, ski à la main, un tapis roulant permettant d'accéder au télésiège, lorsqu'elle avait été happée dans l'ouverture de la trappe d'arrivée du tapis.

Elle était morte étouffée sous les yeux de son frère Thibaud, alors âgé de 13 ans et demi, qui s'était blessé en tentant vainement de la sauver.

L'enquête avait révélé qu'une série de "causes indirectes" avait été à l'origine de l'accident parmi lesquelles le "débranchement des sécurités" visant à stopper la course du tapis en cas de problème, un personnel "insuffisant" et "mal formé" et une "conception irréfléchie" du tapis roulant installé "dans la précipitation".

Parmi les personnes poursuivies se trouvent le préposé à la surveillance des tapis roulants de la station, Lionel Bacquart, et l'électricien de maintenance, Daniel Bernard, qui ont reconnu, après avoir tenté de le taire, avoir désactivé le système de sécurité pour effectuer une intervention sur ce tapis, ainsi que le directeur de l'exploitation de la station de Val-Cenis, Daniel Touffait.

Sont également jugés, en tant que personnes morales, le Sivom, l'acheteur du tapis et exploitant du domaine skiable de Val-Cenis, le distributeur et vendeur français, Agic-Gespi, ainsi que le fabricant italien du tapis, Microfor-SNC, par l'intermédiaire de leur représentant légal.

L'audience doit durer toute la journée de lundi et le jugement sera mis en délibéré.

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