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Les recommandations proposées par les experts concernant le temps d’écran des enfants diffèrent selon l’âge de ce dernier.
Premier conseil, pour les moins de deux ans : limiter l’exposition aux écrans. « L’idéal, ce serait effectivement qu’il n’y a pas d’écran avant 24 mois pour les tout jeunes enfants. Dans la pratique, je peux comprendre qu’il puisse y avoir des exceptions, mais alors que ce soit considéré comme tel, vraiment des moments exceptionnels et surtout jamais de moments seuls avec un écran », estime Caroline Depuydt, psychiatre et auteur du livre « Je me libère des écrans ».
À partir de deux ans, le Conseil supérieur de la santé préconise une approche progressive. Il recommande d’imposer à l’enfant des règles claires sur le contenu et la durée. « Ils ont droit, le week-end, après la douche, à regarder un dessin animé sur un ordinateur », note un papa. « Il a un dessin animé qu’il peut regarder et c’est le seul qu’il peut regarder, et c’est vraiment de temps en temps quand on n’a pas trop le choix », avoue une maman.
Il est recommandé, dans la mesure du possible, d’être aux côtés de son enfant durant ce temps passé devant les écrans. « On essaie de choisir pour faire plaisir à tout le monde et on regarde ensemble et puis après on discute un peu, voir s’ils ont compris, parce que souvent, non, pas trop », note une autre maman.
Avant 13 ans, le Conseil supérieur de la santé ne préconise pas l’interdiction du smartphone. Mais pour les réseaux sociaux, mieux vaut-il que les parents supervisent leur utilisation. « Il y a des choses qu’on peut mettre en place, comme le lieu. C’est-à-dire, par exemple, pas de souci pour utiliser ces réseaux, mais en tout cas, ce n’est pas dans la chambre le soir. La question de durée aussi, est intéressante. En tout cas, ça peut rentrer dans un panel d’activités, mais ça ne peut pas être l’activité principale. Et puis il y a à avoir un suivi sur les rapports et les interactions qu’on va avoir avec d’autres personnes », estime Jonathan Marzitto, chargé de communication à l’ASBL ‘Action médias jeune’.
Enfin, à partir de 13 ans, guider le jeune vers un usage responsable et autonome. « Trouver le subtil équilibre qu’on ne trouve jamais tout à fait, entre laisser l’autonomie, les jeunes sont entre eux et nous, on ne s’en mêle pas, et rester présent. Et comment rester présent ? Garder le dialogue. Qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce que t’as vu ? C’est quoi les derniers clashs que t’as vus sur X ou sur Instagram ? Et puis l’éducation, de l’éducation aux fake news », estime la psychiatre.
Enfin, deux habitudes à instaurer : pas de smartphone pendant les repas, ni au moment du coucher.
















