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Le Belge dispose en moyenne de 55 euros dans son portefeuille mais 7 citoyens sur 10 disent ne pas avoir de liquidité en réserve chez eux… et c’est potentiellement un problème. Même la commissaire européenne à la coopération internationale le dit. « En pleine crise, l’argent liquide est roi et votre carte de crédit pourrait être un simple morceau de plastique », disait Hadja Lahbib.
La Banque Centrale Européenne recommande d’avoir chez soi entre 70 et 100 euros par personne et ça pour gérer une situation de crise. « Le cash reste un moyen de paiement comme les autres, après il faut aussi être assurant dans le sens qu’en cas de soucis, que ce soit des pannes d’électricité etc. il existe des plans de continuité au niveau de l’infrastructure de paiement. Contrairement à ce qu’on a pu entendre, le but du secteur bancaire ce n’est pas du tout d’aller vers une société sans cash, il y a un besoin qui est là », affirme Charline Gorez, porte-parole de Febelfin.
On voit sur ce schéma de la Banque Centrale Européenne que la demande en argent liquide augmente lors de crises financières, sanitaires ou lors d’une guerre. Le cash est un outil de résilience sous-estimé.

« Il peut y avoir plein de raisons d’avoir recours au cash, il peut y avoir une panne informatique, il peut y avoir une panne d’électricité, il peut y avoir un défaut dans les systèmes de paiement, à chaque fois c’est le cash qui est utilisé. Si vous n’avez pas les 70 à 100 euros que propose la Banque Centrale Européenne d’avoir à la maison en cas de crise, qu’est-ce qui se passe dans les échanges ? Plus rien, à moins de faire du troc ou d’utiliser les monnaies locales et citoyennes si vous le souhaitez », note Morgane Kibicki, coordinatrice de la communication chez Financité.
En Belgique, le nombre de distributeurs diminue, on retire donc moins souvent mais de plus gros montants, 22 milliards en 2022, 24 milliards l’an dernier, preuve que l’argent liquide reprend des couleurs.
















